La transformation des Ise et Hyuga en "cuirassés porte-avions" hybrides : la parfaite illustration du désarroi de la Marine impériale |
… la "véritable affaire", celle que les correspondants de guerre américains ne rateraient pour rien au monde, va donc se jouer à Leyte et, même s’il considère, comme beaucoup, que la Reconquête des Philippines nuira bien plus qu’elle ne profitera à l’effort de guerre américain, Halsey est bien résolu à l’appuyer du mieux possible
Dès le mois de septembre, ses porte-avions ont ainsi entrepris de "préparer le terrain", en bombardant copieusement les aérodromes et les installations japonaises des Philippines, mais aussi de Formose et d’Okinawa, y détruisant des centaines d'appareils au sol, nullement gênés dans leur tâche destructrice par une aviation nippone exsangue, ni par une Marine impériale qui, depuis le désastre de la Mer des Philippines, fin juin, se tient plus prudemment que jamais à l’écart des combats, et s’efforce tant bien que mal de soigner ses plaies, au large de Bornéo.
Avec neuf porte-avions lourds, huit porte-avions légers, quatre cuirassés rapides (dont les tout nouveaux Iowa et New Jersey, navire-amiral), mais aussi neuf croiseurs lourds, dix croiseurs légers et une soixantaine de destroyers, la 3ème Flotte est de toute manière de taille à tenir tête à n'importe quel ennemi et, a fortiori à un ennemi aussi diminué que l’est aujourd’hui la Marine impériale.
Sur le papier, et bien qu’ayant perdu plusieurs "gros morceaux" en juin, celle-ci fait pourtant encore bonne figure, avec quatre porte-avions opérationnels (Zuikaku, Zuihō, Chitose, et Chiyoda), deux étranges - et très inefficaces - cuirassés porte-avions hybrides (Ise et Hyuga (1), sept cuirassés (dont les géants Yamato et Musashi), six croiseurs lourds, treize croiseurs légers, ainsi qu'une quarantaine de destroyers et escorteurs.
Reste à savoir quoi en faire…
(1) début 1943, confrontée à la disparition de nombre de ses porte-avions, la Marine impériale avait décidé de convertir en porte-avions ses vieux cuirassés Ise et Hyuga, mais, jugeant une conversion complète beaucoup trop longue et coûteuse, avait finalement décidé de ne faire le travail qu'à moitié, c-à-d, et en pratique, à ne supprimer que les deux tourelles arrière de 356mm, et à les remplacer par un grand hangar surplombé d'un pont d'envol de 70 mètres de long, équipé de deux catapultes capables de mettre en œuvre une vingtaine d'hydravions de bombardement.
Dès le mois de septembre, ses porte-avions ont ainsi entrepris de "préparer le terrain", en bombardant copieusement les aérodromes et les installations japonaises des Philippines, mais aussi de Formose et d’Okinawa, y détruisant des centaines d'appareils au sol, nullement gênés dans leur tâche destructrice par une aviation nippone exsangue, ni par une Marine impériale qui, depuis le désastre de la Mer des Philippines, fin juin, se tient plus prudemment que jamais à l’écart des combats, et s’efforce tant bien que mal de soigner ses plaies, au large de Bornéo.
Avec neuf porte-avions lourds, huit porte-avions légers, quatre cuirassés rapides (dont les tout nouveaux Iowa et New Jersey, navire-amiral), mais aussi neuf croiseurs lourds, dix croiseurs légers et une soixantaine de destroyers, la 3ème Flotte est de toute manière de taille à tenir tête à n'importe quel ennemi et, a fortiori à un ennemi aussi diminué que l’est aujourd’hui la Marine impériale.
Sur le papier, et bien qu’ayant perdu plusieurs "gros morceaux" en juin, celle-ci fait pourtant encore bonne figure, avec quatre porte-avions opérationnels (Zuikaku, Zuihō, Chitose, et Chiyoda), deux étranges - et très inefficaces - cuirassés porte-avions hybrides (Ise et Hyuga (1), sept cuirassés (dont les géants Yamato et Musashi), six croiseurs lourds, treize croiseurs légers, ainsi qu'une quarantaine de destroyers et escorteurs.
Reste à savoir quoi en faire…
(1) début 1943, confrontée à la disparition de nombre de ses porte-avions, la Marine impériale avait décidé de convertir en porte-avions ses vieux cuirassés Ise et Hyuga, mais, jugeant une conversion complète beaucoup trop longue et coûteuse, avait finalement décidé de ne faire le travail qu'à moitié, c-à-d, et en pratique, à ne supprimer que les deux tourelles arrière de 356mm, et à les remplacer par un grand hangar surplombé d'un pont d'envol de 70 mètres de long, équipé de deux catapultes capables de mettre en œuvre une vingtaine d'hydravions de bombardement.
3 commentaires:
On a du mal à imaginer comment ce montage pouvait fonctionner : Passe encore pour le décollage (il y a deux catapultes, une de chaque bord) mais pour l'appontage cela doit relever de l'acrobatie plus que de la procédure militaire standard..
Il est vrai que les avions des années 40 étaient beaucoup plus légers, surtout dans l'aviation japonaise; qu'ils avaient des ailes plus arquées, plus épaisses et plus porteuses à basse vitesse que celles des avions à réaction actuels, que leur vitesse de décrochage (et leur vitesse tout court ), était bien plus faible... mais quand même... le bout de pont arrière doit mesurer au mieux une soixantaine de mètres, une superstructure génératrice de turbulence et un mât avec tous ses agrès sont plantés juste en bout de "piste"...Impossible n'est pas japonais...mais quand même.
Il est vrai que les américains avaient conçu un délire pire encore :le porte-avions volant (les dirigeables USS Akron et USS Macon ) : les avions étaient largués moteur tournant depuis une soute intérieure et récupérés à l'aide d'un véritable trapèze de cirque et d'un crochet ...une adaptation militaire de la très dangereuse aviation de cirque (les barn-stormers) des années folles..
Mais dans les années 40 l'US Navy , après le naufrage dramatique des deux dirigeables (très sensibles au vent)dans une tempête nullement exceptionnelle, avec leur cargaison de minuscules biplans "sparrow-hawks" (littéralement faucons-moineaux !!!)avait arrêté les frais et était revenue à des conceptions plus réalistes.
Finalement le système (provisoire) des cargos anglais à catapulte lançant un vieux Hurricane "Kleenex" destiné à finir au bouillon fait presque figure de solution raisonnable
Bonjour, nul appontage de prévu, tout comme les hydravions des autres nations (par exemple ceux d'observation d'artillerie), ils amerrissaient et étaient grutés ensuite à bord
D'après Wikipedia, ces hybrides portaient (ou auraient dû porter) des hydravions (qui à ce stade de la guerre étaient largement dépassés en vitesse par les avions à train d'atterrissage rétractable) du type Aichi Zuisun...mais aussi des avions bombardiers en piqué Yokosuka D4Y Suisei...qui, eux n'existaient qu'en version avion à roues...mais bien évidemment s'ils étaient utilisés comme kamikazes la question de l'appontage au retour ne se posait pas..
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