Canon japonais, dissimulé dans une grotte de Peleliu : ce n'était pas prévu au programme |
…et le problème, comme nous allons le voir, c’est que MacArthur, mais aussi Nimitz, sont tous deux absolument convaincus que la conquête du dit rocher, et de son aérodrome, constitue un préalable obligé à un quelconque débarquement au Philippines.
Peleliu, affirme le Grand Homme, fait courir un risque inacceptable au futur débarquement prévu à Leyte, alors qu’en s’en emparant, on pourra au contraire mettre en œuvre de gros bombardiers appelés à appuyer la reconquête des Philippines.
Et s’emparer de cette île, souligne le même MacArthur, est sans risque, puisque, selon ses propres services de renseignements,… ou plutôt selon la petite bande d’amateurs qui sévit sous la direction du catastrophique Charles Andrew Willoughby (1), les Japonais, après la chute des Mariannes, n’entretiennent plus à Peleliu qu’une garnison minimale et sous-équipée, qu’on pourra donc réduire en trois ou quatre jours de combat au maximum.
Le drame, c’est que les services de renseignement de MacArthur ont la fâcheuse habitude - et on le verra encore en Corée (1) - de ne lui dire que ce qu’il a réellement envie d’entendre...
(1) considéré comme un des plus mauvais chefs de renseignements de la 2ème G.M., le général Charles Andrew Willoughby joua également un rôle non négligeable dans la débâcle américaine lors des premiers mois de la Guerre de Corée, menée elle aussi sous la houlette de MacArthur
Peleliu, affirme le Grand Homme, fait courir un risque inacceptable au futur débarquement prévu à Leyte, alors qu’en s’en emparant, on pourra au contraire mettre en œuvre de gros bombardiers appelés à appuyer la reconquête des Philippines.
Et s’emparer de cette île, souligne le même MacArthur, est sans risque, puisque, selon ses propres services de renseignements,… ou plutôt selon la petite bande d’amateurs qui sévit sous la direction du catastrophique Charles Andrew Willoughby (1), les Japonais, après la chute des Mariannes, n’entretiennent plus à Peleliu qu’une garnison minimale et sous-équipée, qu’on pourra donc réduire en trois ou quatre jours de combat au maximum.
Le drame, c’est que les services de renseignement de MacArthur ont la fâcheuse habitude - et on le verra encore en Corée (1) - de ne lui dire que ce qu’il a réellement envie d’entendre...
(1) considéré comme un des plus mauvais chefs de renseignements de la 2ème G.M., le général Charles Andrew Willoughby joua également un rôle non négligeable dans la débâcle américaine lors des premiers mois de la Guerre de Corée, menée elle aussi sous la houlette de MacArthur
2 commentaires:
Bonjour!
C'est la première fois que grâce à vous , j'entends parler d'Andrew Willoughby , spymaster apparemment très peu conforme aux canons cinématographiques du genre (le ""M de James Bond, par exemple)...Un petit tour sur Wikipedia permet d'apprendre que le personnage était un fasciste pur jus, qu'il considérait le Général Franco comme le plus grand homme d'Etat vivant, et qu'il devait son poste à des courbettes de courtisan à l'Etat Major de Macarthur , qui n'était pas sans ressembler à la cour d'un roi exotique...Roosevelt devait être bien diminué ^pour avoir dit amen aux vues stratégiques du Généralissimo Douglas Mac Arthur
Petit Détail le Willoughby en question était né en allemagne en 1892 et s'appelait initialement Karl Adolf Weidenbach (littéralement le ruisseau des saules, ce qui donne , plus ou moins Willow-brook ou Willoughby en anglais), nom qu'il adoptera après son émigration aux USA en 1910 et son engagement dans l'armée américaine...il fit partie du Corps expéditionnaire américain en 1917. Après celà il fut partie prenante des interventions militaires américaines aux Mexique et en amérique latine (l'arrière cour des états unis selon Théodore Roosevelt, qui théorisa la "Big stick policy " littéralement la diplomatie de la matraque , au service des intérêts financiers nord américains)
Autre petit détail , MacArthur le surnommait "my pet fascist" (mon animal de compagnie fasciste) ...ce qui veut tout dire...et il n'était pas dupe non plus de ses qualités de maître espion : "Il a existé trois génies du renseignement dans l'histoire militaire...mon officier de renseignements n'en fait pas partie" ...Une magnifique Litote (understatement) très anglosaxonne...
Willoughby peut être considéré comme le précurseur des très droitiers conseillers de renseignement qui ont tant influencé la politique étrangère américaine Dulles, Bisssel , et toute la clique de jusqu'auboutistes qui gravitaient autour de Bush Sénior et Junior lors des guerres en Irak...
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