Reddition des soldats américains à Corregidor : une humiliation que MacArthur entendait bien venger |
… MacArthur est hautain, égocentrique, volontiers mégalomane, uniquement désireux d’entendre ce qui lui plait et donc les flagorneurs qui le confortent dans ses décisions - "Vous n’avez pas un État-major, Douglas", lui a un jour dit George Marshall,"mais seulement une Cour" - et s’il y a bien une décision sur laquelle il n’a jamais transigé depuis le début de la guerre, c’est celle de reconquérir les Philippines, qu’il présente à qui veut l’entendre comme un "devoir moral" des États-Unis à l’endroit du peuple philippin écrasé par les Japonais, et aussi comme le meilleur tremplin pour débarquer ensuite au Japon,… encore que le remords d’avoir bel et bien abandonné ses soldats en s’enfuyant de Corregidor en 1942, et l’humiliation personnelle subie après la chute des Philippines, entrent certainement eux aussi en ligne de compte.
Mais pour vaincre les Japonais et gagner la guerre, faut-il réellement reconquérir la première puis conquérir le second ? Beaucoup en doutent déjà à l’époque, et ils sont encore nombreux à en douter aujourd’hui.
Il y a d’abord le fait qu’il faudra disposer d’énormément de moyens, et aussi beaucoup de temps, pour reconquérir un archipel philippin qui compte tout de même plus de 7 000 îles (!) dont beaucoup possèdent d’autre part les dimensions, le relief et la végétation qui permettront aux soldats japonais de s’y dissimuler et d’y résister pendant des mois, comme c’est d’ailleurs toujours le cas en Nouvelle-Guinée, où les combats se poursuivent et se poursuivront jusqu’à la fin de la guerre.
Et à tout prendre, s’il faut absolument disposer d’une base arrière et d’un "porte-avions incoulable" pour débarquer au Japon, Taïwan - comme le préconise l’amiral King - ferait bien mieux l’affaire, d’abord parce qu’elle est plus proche du Japon, et ensuite parce qu’elle est également située à seulement quelques encablures de la Chine continentale, en sorte que sa capture permettrait d’offrir un soutien direct aux nationalistes de Tchang Kaï-chek…
Mais pour vaincre les Japonais et gagner la guerre, faut-il réellement reconquérir la première puis conquérir le second ? Beaucoup en doutent déjà à l’époque, et ils sont encore nombreux à en douter aujourd’hui.
Il y a d’abord le fait qu’il faudra disposer d’énormément de moyens, et aussi beaucoup de temps, pour reconquérir un archipel philippin qui compte tout de même plus de 7 000 îles (!) dont beaucoup possèdent d’autre part les dimensions, le relief et la végétation qui permettront aux soldats japonais de s’y dissimuler et d’y résister pendant des mois, comme c’est d’ailleurs toujours le cas en Nouvelle-Guinée, où les combats se poursuivent et se poursuivront jusqu’à la fin de la guerre.
Et à tout prendre, s’il faut absolument disposer d’une base arrière et d’un "porte-avions incoulable" pour débarquer au Japon, Taïwan - comme le préconise l’amiral King - ferait bien mieux l’affaire, d’abord parce qu’elle est plus proche du Japon, et ensuite parce qu’elle est également située à seulement quelques encablures de la Chine continentale, en sorte que sa capture permettrait d’offrir un soutien direct aux nationalistes de Tchang Kaï-chek…
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