Marines, abrités derrière le Sherman King Kong, Saïpan, 8 juillet 1944 |
… Saïpan, 18 juin 1944
Dans la soirée du 18 juin, alors que les combats font rage à Saïpan, l’amiral Nimitz, toujours régulièrement informé des mouvements de la flotte japonaise grâce à ses sous-marins, câble à Spruance que, selon les renseignements dont il dispose, la flotte japonaise, désormais scindée en trois groupes distincts, se trouve à quelque 600 kms au sud/sud-ouest de la Task Force 58, autrement dit des quinze porte-avions lourds et légers de l’amiral Mitscher.
Informé de la chose, ce dernier sollicite aussitôt de son supérieur l’autorisation de marcher vers l’Ouest à la faveur de la nuit, histoire de se positionner idéalement pour frapper les Japonais à l’aube du lendemain, une autorisation que Halsey, s’il se trouvait lui-même à la tête de la 5ème Flotte, s’empresserait sans doute de lui accorder
Mais Spruance n’est pas Halsey : en homme aussi prudent que dépassionné, il craint que la flotte signalée par Nimitz ne constitue en fait qu’une diversion visant à éloigner la TF-58 des forces de débarquement de Saïpan,… et à les mettre ainsi à la merci d’une autre force japonaise, encore non détectée.
En conséquence - et on le lui reprochera - il ordonne plutôt à Mitscher de camper sur ses positions, ce qui - mais n’anticipons pas - aura d’ailleurs une influence considérable sur une autre bataille, menée par le dit Halsey dans quelques mois et dans un contexte analogue.
Sur les porte-avions américains, où l’on trépigne déjà d’impatience, on ne s’explique en tout cas pas la prudence du commandant-en-chef de la 5ème Flotte et on ne manquera pas, dans quelques jours, de le lui faire savoir bruyamment…
Dans la soirée du 18 juin, alors que les combats font rage à Saïpan, l’amiral Nimitz, toujours régulièrement informé des mouvements de la flotte japonaise grâce à ses sous-marins, câble à Spruance que, selon les renseignements dont il dispose, la flotte japonaise, désormais scindée en trois groupes distincts, se trouve à quelque 600 kms au sud/sud-ouest de la Task Force 58, autrement dit des quinze porte-avions lourds et légers de l’amiral Mitscher.
Informé de la chose, ce dernier sollicite aussitôt de son supérieur l’autorisation de marcher vers l’Ouest à la faveur de la nuit, histoire de se positionner idéalement pour frapper les Japonais à l’aube du lendemain, une autorisation que Halsey, s’il se trouvait lui-même à la tête de la 5ème Flotte, s’empresserait sans doute de lui accorder
Mais Spruance n’est pas Halsey : en homme aussi prudent que dépassionné, il craint que la flotte signalée par Nimitz ne constitue en fait qu’une diversion visant à éloigner la TF-58 des forces de débarquement de Saïpan,… et à les mettre ainsi à la merci d’une autre force japonaise, encore non détectée.
En conséquence - et on le lui reprochera - il ordonne plutôt à Mitscher de camper sur ses positions, ce qui - mais n’anticipons pas - aura d’ailleurs une influence considérable sur une autre bataille, menée par le dit Halsey dans quelques mois et dans un contexte analogue.
Sur les porte-avions américains, où l’on trépigne déjà d’impatience, on ne s’explique en tout cas pas la prudence du commandant-en-chef de la 5ème Flotte et on ne manquera pas, dans quelques jours, de le lui faire savoir bruyamment…
Aucun commentaire:
Publier un commentaire