jeudi 16 septembre 2021

6959 - le blocus

B-25 américain bombardant le port de Rabaul, 2 novembre 1943
… longtemps centre de tous les regards alliés, le "Gibraltar du Pacifique" de Rabaul ne sera lui non plus jamais conquis par les Alliés, mais plutôt soumis, jusqu'à la fin de la guerre, à un blocus naval quasiment infranchissable.

Il sera aussi, et, surtout, victime d'incessantes attaques aériennes qui finiront par éradiquer jusqu'au dernier appareil japonais de Nouvelle-Bretagne, et même jusqu'à la volonté de combattre des pilotes nippons les plus endurcis !

Comme le constatera d'ailleurs l'un d'entre-eux, arrivé miraculeusement sur place en janvier 1944, "les officiers de commandement étaient les mêmes" [que ceux qu'il avait quitté quelques mois auparavant], "mais leur comportement avait changé"

"Six mois plus tôt, en dépit des rigueurs de la vie à Buin (1), j'avais quitté une équipe soudée et chaleureuse, pleine d'ardeur, croyant en ce qu'elle entreprenait. A présent, mes amis semblaient énervés, fatigués et surtout démoralisés.

(...) Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre ce qui les avait transformé. Les bombardements que j'avais connu à Buin n'étaient rien comparés à ceux que subissait Rabaul jour et nuit. Des centaines de bombardiers maintenaient une pression constante sur la base, empêchant quiconque de dormir et de se reposer" (2)

(1) extrême-sud de l'île de Bougainville
(2) Fana de l'aviation, HS 3, pages 94-95

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