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| Hitler, contemplant le portrait de Frédéric le Grand, dans le film La Chute |
… Bunker de la Chancellerie, Berlin, 13 avril 1945
Le 12 avril 1945, Franklin Delano Roosevelt décède à Warm Springs (Géorgie) d'une hémorragie cérébrale.
Apprenant la nouvelle le lendemain, Goebbels s'empresse de téléphoner au Führer, plus que jamais claquemuré dans son bunker
"Mein Führer, je vous félicite ! Roosevelt est mort. Il est écrit dans les étoiles que la deuxième quinzaine d'avril sera le tournant pour nous. Ce vendredi 13 avril, c'est le tournant !"
Il faut dire que quelques jours auparavant, ce même Goebbels lui a lu divers extraits de la biographie que Thomas Carlyle a écrit sur le Roi Frédéric le Grand, et en particulier le célèbre passage où Frédéric, sur le point de perdre la Guerre de Sept ans (1756-1763), et confronté à l'arrivée prochaine des troupes russes dans Berlin, songe à s'empoisonner,... avant d'apprendre que son ennemie jurée - la tsarine Elisabeth Petrovna - vient de décéder à Saint-Pétersbourg, laissant le trône à son neveu - Pierre III Fedorovich, aussi dépravé que fervent admirateur de la Prusse et de son Roi,... et qui, à ce titre, s’empresse donc de sauver la première du désastre en retirant ses troupes, et de signer avec le second une paix fort avantageuse pour lui !
Ayant ruminé cette bonne nouvelle toute la journée, Hitler adresse, le lendemain, 14 avril, un nouvel ordre du jour à l'armée, lui rappelant que "au moment où le Destin a éliminé de cette terre le plus grand criminel de guerre de tous les Temps (sic), le tournant pris par les événements dans cette guerre va être décisif"
Il ne croit pas si bien dire…
1 commentaire:
Bonjour, compliments pour le blog...
Les chefs d'Etat qui croient aux horoscopes aux signes du ciel et autres voyant(e)s çà existe , et encore de nos jours (la presse avait évoqué Mitterrand et l'astrologue Elisabeth Tessier ) , quand tout va mal on se raccroche à ce qu'on peut, qu'on soit manoeuvre de base ou PDG...mais dans le cas de l'Allemagne Nazie et de ses dirigeants il y a sans doute un peu plus que celà.
En effet le régime était fondé sur (ou auto - justifié par) une doctrine racialiste (et même franchement raciste) qui brassait des théories fumeuses sur les indo-européens, commanditait des expéditions alpinisto -ethnographiques au Tibet et était par ailleurs imprégnée de légendes nordiques où la "force du destin" tient un grand rôle.
Dans l'Allemagne Nazie fleurissait une pseudo académie (l'Anhenherbe où sévissaient des théoriciens fumeux du racialisme comme Alfred Rosenberg ou Walther Darré)et des pseudo-scientifiques de tout poir dont les constructions intellectuelles sont désormais invalidées par l'étude des similarités et des variations de l'ADN de diverses populations permetant de retracer les filiations et les grandes migrations ...
Dans cet environnement, il n'est pas étonnant que Hitler soit devenu aussi superstitieux qu'un joueur décavé qui espère en un miracle
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