Hitler, à la Chancellerie, recevant Ferenc Szálasi, chef de l'État hongrois, 4 décembre 1944 |
… Wolfsschanze, 20 novembre 1944, 03h15
Aux premières heures du 20 novembre, le "Cirque Hitler" embarque donc dans le Führersonderzug qui doit le ramener dans la capitale du Reich, où il va demeurer quelques jours avant de rejoindre un nouveau quartier-général de campagne, l’Adlerhorst de Bad Nauheim (Hesse), dans lequel Hitler a prévu de superviser le déroulement de la Bataille des Ardennes.
Avant de monter dans le train, les membres de l’entourage du Führer ont naturellement jeté un dernier regard à cette Wolfsschanze où leur maître aura passé plus de 800 jours de guerre, et où les travaux, aussi incroyable cela puisse-t-il sembler, se poursuivent toujours jour et nuit !
Et plus incroyable encore : alors que, deux jours plus tard, Hitler va donner à Keitel l’ordre formel d’élaborer un programme de destruction complète des installations, réalisable sous 24 heures, et ce afin d’éviter qu’elles ne puissent tomber intactes aux mains des Soviétiques, les dits travaux vont encore continuer en parallèle, et comme si de rien n’était !
Dans ce Troisième Reich depuis longtemps plongé dans une réalité "alternative", des centaines d’ouvriers vont donc, pendant des semaines, s’acharner à bâtir et aménager des bunkers… que d’autres ouvriers vont préparer pour la destruction…
En donnant ses ordres à Keitel, Hitler lui a certes assuré qu’il entendait, malgré tout, revenir sous peu en Prusse orientale, c-à-d, en pratique, lorsque l’offensive qu’il s’apprête maintenant à lancer dans les Ardennes belges aura été couronnée de succès… et aura convaincu Britanniques et Américains sinon de signer une paix séparée avec lui, du moins de se tenir tranquilles durant quelques mois.
Mais croit-il réellement en ses propres paroles ?
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