dimanche 4 avril 2021

6693 - "Ma chère petite bécasse"

Hitler, lors de son discours à la Nation, après l'attentat du 20 juillet
… pour Hitler, l'attentat du 20 juillet, même s'il n’a provoqué ni sa mort ni sa chute, va néanmoins entraîner d’importantes conséquences.

Au plan physique d’abord, il va accélérer le vieillissement d'un homme qui, à 55 ans, en parait maintenant 10 ou 15 de plus.

Mais au plan mental, il va surtout renforcer la paranoïa et le sentiment de cet homme d’être un véritable "Élu de la Providence" qui, à ce titre, doit être protégé à n’importe quel prix.

Après le 20 juillet, l'accès au Führer, déjà problématique même pour ses plus fidèles partisans, va donc devenir quasiment impossible : plus que jamais claquemuré dans un bunker, et constamment entouré d'une légion de SS, Hitler n’écoutera plus personne, et surtout pas les porteurs de mauvaises nouvelles ou tous ceux qui tenteront encore de lui présenter une vision un tant soit peu réaliste de la situation militaire et économique.

Ironiquement, la seule personne qui, en dehors de lui, va réellement profiter de cet attentat n’est autre… qu'Eva Braun, laquelle lui a d'ailleurs écrit une longue lettre d'amour dès qu'elle a pris connaissance de l'attentat.

Et cette fois du moins, la réponse d'Hitler sera conforme à ses attentes : "Ma chère petite bécasse", lui écrira-t-il, "je vais bien, ne te fais pas de souci (…) J'espère revenir bientôt et pouvoir me reposer dans tes bras (…) mais mon devoir envers le peuple allemand passe avant tout. Je t'ai envoyé l'uniforme que je portais le jour de l'accident. Il prouve que la Providence m'a protégé et que nous n'avons plus à craindre nos ennemis. De tour cœur, ton A.H." (1)

(1) Knopp, Les femmes d’Hitler, page 122

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