vendredi 26 mars 2021

6684 - "Mon Führer, vous êtes vivant, vous êtes vivant !"

Keitel, Goering, Hitler (qui se tient le bras droit) et Bormann, dans l'après-midi du 20 juillet
… Wolfsschanze, 20 juillet 1944, 12h45

A 12H45, une explosion assourdissante déchire l'air : la baraque dans laquelle se tient Hitler a explosé, mais, plutôt que de demeurer sur place pour en constater les effets, comme le prévoyait pourtant le plan, Stauffenberg et Haeften sautent dans leur voiture sans demander leur reste

A leur décharge, ils se doivent il est vrai de quitter la Wolfsschanze avant que celle-ci ne soit entièrement bouclée par la SS, et ce afin de rejoindre l'aérodrome de Rastenburg, puis Berlin, pour y lancer le signal de la rébellion.

De toute manière, se disent-ils, personne ne peut avoir survécu à pareille déflagration.

Erreur fatale, car la table en chêne, la configuration des lieux, les fenêtres ouvertes, la baraque en bois, ou encore le fait que la moitié seulement des explosifs prévus a finalement pu être mise à feu, tout cela a considérablement amoindri l'efficacité de la bombe : sur les vingt-quatre occupants de la baraque, quatre seulement vont décéder dans les minutes et les heures à venir, et neuf autres vont en sortir gravement blessés.

A l’intérieur du bâtiment à demi-effondré, la confusion règne parmi les survivants hébétés : certains pensent à un bombardement allié, d’autres à un attentat perpétré par les nombreux travailleurs étrangers encore présents à la Wolfsschanze, et Hitler lui-même à une attaque-surprise de parachutistes ennemis.

Keitel, lui-même renversé par le souffle de l’explosion, se précipite vers Hitler, qui peine visiblement à se remettre debout

"Mon Führer, vous êtes vivant, vous êtes vivant !", s’exclame-t-il

De fait, à l'exception de ses tympans déchirés, de brûlures superficielles, et de multiples échardes sur tout le corps, Hitler est quasiment indemne...

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