Friedrich Paulus : le premier feld-maréchal fait prisonnier |
… Wolfsschanze, 01 février 1943, 02h30
Le 01 février, à 02h30, il y a à peine quelques minutes qu’Hitler, épuisé, s’est mis au lit, et près d’une journée que plus personne à la Wolfsshanze n’est parvenu à entrer en communication avec le tout juste promu maréchal Paulus.
Mais la nouvelle en provenance de Radio Moscou fait aussitôt l’effet d’une bombe : à Stalingrad, Paulus s’est rendu aux Soviétiques en même temps que 11 généraux allemands, 5 roumains et 105 000 hommes de troupe (1)
Hitler s’habille en catastrophe, fait aussitôt mander Keitel et Jodl dans la salle des cartes puis, devant l’état-major réunit en toute hâte, se répand en invectives sur cette "trahison".
"Voici un homme capable de regarder impassible cinquante ou soixante mille de ses soldats qui meurent et se défendent vaillamment jusqu'au dernier. Comment peut-il se livrer aux bolcheviks ?"
"C'est si facile à faire. Le pistolet, c'est simple. Quel genre de lâcheté faut-il pour se dérober ?"
"Plus personne ne sera promu feld-maréchal au cours de cette guerre !"
"Comment peut-on être lâche à ce point ? Je ne le comprends pas. Tant de gens doivent mourir. Et voici qu'un type pareil y va et salit à la dernière minute l'héroïsme de tant d'autres".
"Il pouvait se libérer de toute cette misère et entrer dans l'éternité, l'immortalité nationale, et il préfère aller à Moscou. Comment peut-on faire un choix pareil ? C'est dément" (2)
(1) au moment de la reddition de Paulus, le Kessel était coupé en deux par l’Armée rouge et ces chiffres correspondent aux hommes encore placés sous le commandement direct de Paulus
(2) Kershaw, page 797
Le 01 février, à 02h30, il y a à peine quelques minutes qu’Hitler, épuisé, s’est mis au lit, et près d’une journée que plus personne à la Wolfsshanze n’est parvenu à entrer en communication avec le tout juste promu maréchal Paulus.
Mais la nouvelle en provenance de Radio Moscou fait aussitôt l’effet d’une bombe : à Stalingrad, Paulus s’est rendu aux Soviétiques en même temps que 11 généraux allemands, 5 roumains et 105 000 hommes de troupe (1)
Hitler s’habille en catastrophe, fait aussitôt mander Keitel et Jodl dans la salle des cartes puis, devant l’état-major réunit en toute hâte, se répand en invectives sur cette "trahison".
"Voici un homme capable de regarder impassible cinquante ou soixante mille de ses soldats qui meurent et se défendent vaillamment jusqu'au dernier. Comment peut-il se livrer aux bolcheviks ?"
"C'est si facile à faire. Le pistolet, c'est simple. Quel genre de lâcheté faut-il pour se dérober ?"
"Plus personne ne sera promu feld-maréchal au cours de cette guerre !"
"Comment peut-on être lâche à ce point ? Je ne le comprends pas. Tant de gens doivent mourir. Et voici qu'un type pareil y va et salit à la dernière minute l'héroïsme de tant d'autres".
"Il pouvait se libérer de toute cette misère et entrer dans l'éternité, l'immortalité nationale, et il préfère aller à Moscou. Comment peut-on faire un choix pareil ? C'est dément" (2)
(1) au moment de la reddition de Paulus, le Kessel était coupé en deux par l’Armée rouge et ces chiffres correspondent aux hommes encore placés sous le commandement direct de Paulus
(2) Kershaw, page 797
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