mercredi 18 novembre 2020

6566 - combattre le défaitisme

Un tank Matilda... russe, détruit lors de la Seconde Bataille de Kharkov, mai 1942

… Wolfsschanze, 8 mai 1942

Le 8 mai, désormais nanti du droit absolu de vie et de mort, et ayant convaincu Mussolini d’envoyer bientôt d’importants renforts de troupes en URSS, Hitler est de retour à la Wolfsschanze pour y superviser le bon déroulement de sa grande offensive du printemps.

Mais contre toute attente, ce sont les Soviétiques qui décident cette fois de prendre les devants : le 12, le maréchal Semion Timochenko lance en effet plus 600 000 hommes et près de 1 200 chars dans la région de Kharkov

Et comme il l’avait fait en décembre devant Moscou, le malheureux maréchal von Bock (1) de multiplier à nouveau les appels téléphoniques à la Wolfsschanze pour supplier son Führer d’autoriser la retraite !

"Hitler, furieux, déclarait que Bock était un défaitiste. L’offensive, soutenait-il, devait se poursuivre comme prévu, et ses généraux devaient apprendre à maîtriser leurs nerfs s’ils voulaient l’emporter. Les jours suivants, la crise régna sur la Wolfsschanze. Hitler sortait chaque jour pâle et épuisé de la salle de conférence après s’être disputé pendant des heures avec son État-major. Il demeurait convaincu que ses forces se devaient à tout prix de tenir Kharkov et affirmait que l’ennemi y serait détruit" (2)

Sur le terrain où les combats font également rage, un adjudant allemand de la 389ème division doit quant à lui faire face à un ennemi pour le moins inattendu : "un bataillon de femmes-bandits menées par une rouquine. (...) Les méthodes de combat de ces bêtes femelles se sont révélées traîtresses et dangereuses. Elles se cachent au milieu des meules de paille et nous tirent dans le dos dès que nous les avons dépassées" (3)

(1) bien que relevé de son commandement du Groupe d’Armées Centre en décembre 1941, von Bock avait néanmoins récupéré celui du Groupe d’Armées Sud un mois plus tard, suite à la mort de von Reichenau dans un accident d’avion
(2) Baxter, op cit
(3) Beevor, Stalingrad, page 101

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bonjour et compliments:
L'égalité Hommes-femmes ou le féminisme à la façon soviétique...pas la même chose que le féminisme actuel venu des universités américaines et de l'écrivaine Germaine Greer!

Le commentaire de l'adjudant allemand de base est à la fois outrageant et à mourir de rire (un rire très noir) dans le genre "salauds -et salopes- de soviétiques ! ils ne se laissent même pas masssacrer suivant les règles du manuel édicté par notre bien-aimé fürher"