Hitler, recevant l'ambassadeur de Turquie au Werwolf, 14 aout 1942. Notez la rusticité des lieux |
… Werwolf, 23 juillet 1942
Pour ne rien arranger, les conditions météorologiques au Werwolf sont encore pires qu’à la Wolfsschanze : lorsque Hitler et sa suite y débarquent, le 16 juillet, la température atteint les 40 degrés, mais chute très rapidement à la nuit tombée.
"Il n'y avait pas d'arbres, pas de collines, simplement un immensité sans fin de néant. Hitler et son personnel détestaient l'endroit où, pendant les trois mois suivants, ils furent contraints de vivre. Chaque soir, tout le monde devait avaler des comprimés contre la malaria" (1)
Rien d’étonnant dès lors à ce que, dans ces conditions, la santé physique d’Hitler - sans même parler de son équilibre mental ! - se détériore à nouveau et l’amène, une semaine à peine après son arrivée, à prendre une des décisions les plus catastrophiques de la guerre.
"Hitler s'impatientait de plus en plus des retards (...) Cette impatience le poussa au plus désastreux des changements de plan, avec, à la clé, une perte supplémentaire de temps et de carburant. Le stade intermédiaire de l'Opération bleue consistait en une avance rapide de la 6ème Armée et de la 4ème Armée blindée vers Stalingrad (...) avant de lancer une attaque contre Rostov et, au delà du Don, vers le Caucase.
Mais Hitler avait une telle hâte de voir se réaliser cette dernière opération qu'il décida que les deux phases auraient lieu simultanément. Cela eut pour effet de réduire considérablement la concentration des forces". (2)
(1) Baxter, op cit
(2) Beevor, op cit, page 116-117
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