lundi 5 octobre 2020

6522 - l’Accord anglo-soviétique

Staline et Churchill : une alliance contre-nature, pour le meilleur ou le pire
… 12 juillet 1941

Car quelles que soient leurs préventions et divergences respectives - et elles sont nombreuses - Churchill et Staline sont désormais condamnés à s'entendre et à s'allier contre l'ennemi commun !

Début juillet, une délégation soviétique a d’ailleurs débarqué  à Londres pour y signer un pacte d'assistance mutuelle avec le Royaume-Uni qui sera, plus tard, étendu aux USA.

Faute de troupes britanniques et, pour l’heure, d’un véritable "Second Front" en Europe, l’URSS peut du moins compter dès à présent sur l’aide matérielle de son nouvel allié, en attendant celle, autrement plus conséquente, des Américains.

Mois après mois, année après année, des milliers de tanks et d'avions, mais aussi - on l'oublie souvent - plus de 400 000 véhicules divers, ainsi que des millions de tonnes de blé ou de viande, vont en effet prendre le chemin de l'URSS, contribuant ainsi à pallier les nombreuses déficiences de l'industrie et de l'agriculture russes.

Au plan politique, l’Accord anglo-soviétique du 12 juillet est déjà assorti d'une volonté commune, qui sera constamment rappelée par la suite : "pas de paix séparée avec les puissances de l'Axe".

Ni les Britanniques ni les Soviétiques ne veulent en effet d'une réédition du Traité de Brest-Litovsk de 1918, c-à-d d'une paix séparée qui permettrait aux Allemands de rapatrier leurs troupes de l'un ou l'autre Front pour les envoyer ensuite combattre sur le Front restant.

L'idée est cette fois de prendre l'Allemagne en tenaille, de l'écraser entre les deux branches d'un immense casse-noix.

Encore faut-il évidemment que la branche soviétique ne se désintègre pas prématurément…

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bonjour! Compliments pour votre blog...Comme tous les Churchill considérait le communisme russe (et la nationalisation des grands moyens de production) comme le mal absolu, loin devant le nazisme allemand ou le fascisme italien (Il entretint une correspondance avec Mussolini dont la teneur est encore classée secrète au jour d'aujourd'hui.

Certains de ses discours d'avant guere aux Communes sont sans ambiguité à ce sujet(même si bien des historiens préfèrent minimiser ce fait).

Cependant , en vertu du principe suivant lequel les enemis de mes ennemis sont mes amis, il prononçà ce monument d'hypocrisie très britannique: "Si Hitler envahissait l'enfer je ferais au moins une référence favorable au diable dans un discours à la Chambre des Communes"...çà laisse rêveur ...