mardi 22 septembre 2020

6509 - tous avec Lui

Panzer en route vers l'URSS : jusque-là, tout va bien...
... 22 juin 1940

On a souvent prétendu, après la guerre, que ce retard de plus d'un mois avait sérieusement hypothéqué les chances de terrasser l'ogre soviétique

De leur côté, les généraux allemands, rendus amers par la défaite, et en proie à de multiples accusations de crimes de guerre, n'ont par la suite jamais cessé d'imputer au seul Hitler la décision - à leurs yeux totalement "suicidaire" - de combattre sur ce "Deuxième Front", et fait porter sur ses seules épaules, et du fait de ses ordres naturellement "aberrants", l'entière responsabilité de l'échec final d'une Campagne de Russie dont ils n'avaient, à les en croire "jamais envisagé la réussite".

La Vérité est cependant toute autre : même déclenchée un mois plus tôt, l'Opération Barbarossa se serait immanquablement heurtée à la même résistance acharnée des Soviétiques, avec le même résultat final d'un arrêt devant Moscou et Leningrad, prélude à la catastrophe de Stalingrad et à l'effondrement final de toute l'armée allemande.

Loin d'être une décision personnelle et irréfléchie d'Hitler, cette Campagne de Russie - et donc l'ouverture de ce "Deuxième Front" à l'Est - a en réalité été réclamée, décidée, étudiée et mise en œuvre par l'État-major avant-même que le Führer n'en donne l'ordre formel. Et personne ou presque, au sein du dit État-major, n'a jamais douté du succès de cette opération, et encore moins cherché à en dissuader le Führer.

C'est donc dans ces conditions, et cet état d'esprit, que l'armée allemande se lance, le 22 juin 1941, à l'attaque d'un adversaire qu'elle connaît finalement fort mal, et qu'elle sous-estime dramatiquement...

2 commentaires:

Anonyme a dit...

On se demande si dans cette histoire le prestige et la volonté irréaliste de laisser sa marque dans l'histoire en "faisant plus fort que Napoléon" et en conquérant Moscou n'a pas occulté une option beaucoup plus réaliste et des objecttifs bien plus terre à terre : Foncer sur le caucase et les pétroles de Bakou dont les armées mécanisées de Hitler (sans parler de la Marine de Mussolini) avaient le plus grand besoin..

Anonyme a dit...

Impossible de tirer parti du Caucase sans affaiblir durablement l'armée rouge.