6502 - attaquer au plus vite

Hitler et Franco, à Hendaye, 23 octobre 1940 : l'Espagne refusa de le suivre en URSS

... lorsqu'elle se termine officieusement, au début du mois d'octobre, la Bataille d'Angleterre se solde donc par un succès anglais, mais un succès qui ne remet malgré tout nullement en cause la situation militaire à l'Ouest.

Si on ne peut amadouer les Britanniques, et si on ne peut pas non plus les conquérir, ne reste plus qu'à les isoler sur leurs îles, ce qui, grâce à l'aviation et aux sous-marins serait parfaitement envisageable... si les Américains n'entraient pas en ligne de compte.

Les Américains ! Voilà bien le vrai problème d'Hitler en cet automne de 1940 !

Car malgré leur isolationnisme officiel, les Américains soutiennent déjà les Britanniques à bout de bras et Hitler a - légitimement - toutes les raisons de croire qu'ils finiront tôt ou tard, et comme en 1917, par se porter directement au secours de leurs cousins d'Outre-Atlantique.

De son point de vue - parfaitement rationnel - le Führer estime que comme il est par principe exclu de faire la paix, et comme il n'existe aucun moyen d'empêcher les États-Unis d'entrer dans la guerre, ni a fortiori de s'en prendre au territoire américain, la seule option encore possible pour lui est d'attaquer le plus vite possible à l'Est et de terrasser l'URSS, afin non seulement de se soustraire à une éventuelle attaque de cette dernière, mais aussi, et surtout, de s'en approprier les immenses ressources qui, mises au profit du Reich, ne pourront alors que définitivement décourager toute velléité britannique et/ou américaine....