vendredi 24 juillet 2020

6449 - un succès total et incontestable

Soldats allemands faits prisonniers au bunker du Racati (Marseille)
… si la première victime de la bataille est toujours le plan de la bataille, Anvil/Dragoon fait alors figure de remarquable exception puisque tout ou presque s’y déroula non seulement conformément mais le plus souvent… bien mieux, plus rapidement, et avec bien moins de pertes que prévu !

En seulement deux semaines, les deux principaux ports du Sud de la France furent en effet libérés, de même que toute la Provence, et en seulement un mois, les Alliés réussirent à progresser sur plus de 800 kms et à faire leur jonction avec les troupes débarquées en Normandie en juin.

Après l’interminable et ô combien démoralisante procession d’escargots italienne, et après les trop nombreuses déconvenues normandes, Anvil/Dragoon fut enfin la guerre telle la concevaient et la rêvaient les Américains : une guerre de grandes chevauchées victorieuses, où l’on ne s’arrêtait pour ainsi dire que le temps de faire le plein des camions GMC et des tanks Sherman, avant de repartir en avant sous les acclamations de la foule en délire, et à peine gênés en chemin par l’un ou l’autre barrage allemand vite emporté.

Côté français, elle fut aussi la première opération d’envergure où les forces tricolores dépassèrent en nombre celles de leurs alliées américaines ou britanniques, et remportèrent des succès significatifs qui ne devaient rien à personne.

D’un point de vue militaire, logistique, ou simplement humain, Anvil/Dragoon fut donc un succès total et incontestable.

Mais alors, et que ce soit en France ou aux États-Unis, comment se fait-il que personne ou presque ne s’en souvient plus aujourd'hui ?

1 commentaire:

Rémi a dit...

Pour la simple raison que l'enjeu et de prouver que les américians savent ce battre et comme ce n'est pas le cas, il faut monter en épingle les combats et dire que les allemands étaient trop forts.