Dénombrement de prisonniers allemands : Saint-Tropez, 18 aout 1944 |
Car pour l’heure, le principal problème de Blaskowitz, Wiese, Neuling, mais aussi de tous les commandants de terrain, c’est l’impossibilité de communiquer entre eux et de savoir où se trouve précisément l’ennemi !
Les bombardements alliés, mais aussi les innombrables sabotages de la Résistance ont en effet mis à terre tous les moyens de communication, et quand bien même parviendraient-ils à décoller que les rares appareils d’observation de la Luftwaffe encore opérationnels seraient bien incapables de transmettre leurs précieux renseignements à qui que ce soit.
En Provence, en ce 15 aout 1944, l’autrefois orgueilleuse Wehrmacht ressemble à s’y méprendre à un boxeur déchu et aveugle, qui s’efforce péniblement de donner quelques faibles coups de poings qui n’aboutissent le plus souvent que dans le vide.
Et c’est particulièrement vrai pour le commandant du 62ème Corps, Ferdinand Neuling, littéralement coupé du monde et encerclé par les paras alliés dans la ville de Draguignan, ou encore pour Wiese lui-même, qui bien qu’encore en sécurité à Avignon, éprouve toutes les peines du monde à comprendre ce qui se passe, et plus encore à mettre en œuvre une quelconque contre-attaque qui aurait la moindre chance de succès…
C’est donc quasi sans opposition que les LST et autres LSI continuent de déverser matériel et soldats sur les plages, que les paras de la 1st Airborne Task Force continuent de recevoir des renforts par parachutes ou planeurs,... et que les fantassins de la 45ème D.I. s’emparent de la forteresse de Saint-Tropez, où le drapeau blanc est hissé sur le coup de 15h30…
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