Troupes coloniales françaises, en route vers la Provence |
Car si les Français de "l’Armée B" de de Lattre seront finalement les plus nombreux à débarquer, ce seront néanmoins les Américains de Patch qui ouvriront le bal, qui seront les premiers à mettre pied à terre,... et qui dirigeront au bout du compte toute cette opération !
Les Américains, il est vrai, sont les seuls à l’avoir défendue depuis le début, et à l’avoir défendue contre vents et marées ou plutôt contre la volonté expresse de leurs alliés britanniques, mais ce sont aussi, et surtout, les seuls à disposer de la logistique indispensable pour la mener à bien.
Même s’il s’agit bel et bien de la libération de leur propre territoire national, les Français passeront donc en seconds.
Heureusement, et contrairement à ceux - souvent exécrables - qui existent entre Eisenhower et De Gaulle, les rapports entre Devers et Patch d’un côté, et de Lattre de l’autre, peuvent être qualifiés de cordiaux et le demeureront même jusqu’à la fin de la guerre (1)
(1) en décembre 1944, lors de l’Offensive allemande dans les Ardennes, on verra ainsi Patch et de Lattre faire l’impossible pour ne pas mettre en oeuvre les ordres d’Eisenhower leur enjoignant de se replier d’une soixantaine de kilomètres vers les Vosges, en abandonnant ainsi la plaine d’Alsace, et surtout Strasbourg, à la merci des Allemands…
1 commentaire:
Bonjour,compliments pour le blog
Dans l'affaire de la dernière contre offensive allemande sur l'alsace De Gaulle avait mis tout son poids dans la balance au grand dam des hauts gradés américains .
Strasbourg c'était le symbole de la reconquête de l'Alsace Lorraine (un casus belli depuis avant laguerre de 1870
Une bonne partie de la castagne la plus mortelle en Alasace a été asssurée par les troupes de la "colonne fabien" des jeunes recrues plus ou moins communistes issues de la résistance française et très chichement armés par les américains ... c'était le cas d'Alphonse Boudard, Résistant puis voyou, puis taulard puis tuberculeux et enfin écrivain à succès et pape de l'argot littéraire qui a raconté son passage dans l'armée Fabien sans romantisme ni militantisme ni grandiloquence (les combattants du petit bonheur ,le corbillard à Jules)
Publier un commentaire