lundi 15 juin 2020

6410 - sans illusion

Rommel, inspectant des volontaires... indiens en février 1944 : une Wehrmacht très cosmopolite
… plus encore qu’en Normandie, et ne serait-ce qu’en raison de l’impossibilité d’obtenir le moindre renfort, le dispositif militaire allemand dans le Sud de la France est donc condamné à voler en éclats à la moindre poussée un peu sérieuse des Alliés.

Et cette poussée n’est manifestement plus qu’une question de jours, voire même d’heure : le 12 août, un appareil de reconnaissance de la Luftwaffe ne peut ainsi s’empêcher de remarquer une imposante armada ennemie au large d’Ajaccio, signe précurseur d’un débarquement que les services de renseignements donnent d'ailleurs pour le 15 aout, et que la soudaine recrudescence des bombardements sur tous les liens de communications et les fortifications du littoral rend plus probable encore.

Bien que sans illusion sur l’issue de cette future bataille, les unités très cosmopolites qui défendent les dites côtes n’en demeurent pas moins résolues à se battre,... et d’autant plus qu'après l'attentat du 20 juillet, personne dans leurs rangs ne se hasarderait à faire ouvertement preuve de preuve de "défaitisme" ni, a fortiori, à retraiter sans en avoir obtenu au préalable "l’autorisation personnelle du Führer" !

Mais si Hitler, conformément à son habitude, se déclare publiquement résolu à se battre "jusqu’au dernier homme", il n’est pas pour autant fou au point d’envisager de faire de ce Midi de la France qui n’a jamais eu la moindre importance pour le Reich un nouveau Stalingrad qui le priverait une fois encore d’une Armée complète : pour parer à toute éventualité, un plan de repli secret et en bon ordre de la 19ème Armée vers la Somme et le Jura a dores et déjà été prévu pour permettre à celle-ci d'échapper à un éventuel encerclement.

Sage précaution comme nous allons le voir...

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