Truscott (à gauche) et Alexander, à Nettuno |
… Anzio, 5 mai 1944
Mais le 5 mai, en rendant une visite de courtoisie au Q.G de Truscott à Anzio, Alexander s’est vu montrer les plans élaborés par ce dernier à la demande de Clark.
Mais le 5 mai, en rendant une visite de courtoisie au Q.G de Truscott à Anzio, Alexander s’est vu montrer les plans élaborés par ce dernier à la demande de Clark.
"De sa manière douce et évasive, Alexander se borna à observer que seule la poussée vers Valmontone [donc vers la R.N. 6 et le 13ème Corps britannique] offrait un avantage stratégique. Truscott en parla à Clark, qui devint très agité.
Celui-ci téléphona à Alexander pour se plaindre d’une "interférence injustifiée dans la chaîne de commandement de la 5ème Armée" et en profita pour critiquer la stratégie envisagée par Harding ainsi que la possibilité de couper un quelconque morceau de la 10ème Armée [allemande]. "Les Allemands", lui dit-il, "sont bien trop intelligents pour ça"" (1)
Qu’Alexander, à ce moment-là, tape du poing sur la table et rappelle à Clark, qui est tout de même son subordonné (!), que la poussée vers Valmontone n’est pas négociable, puisque partie intégrante de Diadem (!), et la Bataille d’Italie prendrait sans doute une toute autre tournure.
Mais autant par tempérament et habitude que par obligation de ménager la susceptibilité de l’indispensable allié américain, Alexander se contente de louvoyer en laissant entendre à son interlocuteur que la poussée vers Rome - "Turtle" - demeure envisageable... au cas où l’attaque vers Valmontone - "Buffalo" - se révélerait plus difficile que prévu.
Clark, on s’en doute, n’en demandait pas tant…
(1) Shelfold, op cit
Celui-ci téléphona à Alexander pour se plaindre d’une "interférence injustifiée dans la chaîne de commandement de la 5ème Armée" et en profita pour critiquer la stratégie envisagée par Harding ainsi que la possibilité de couper un quelconque morceau de la 10ème Armée [allemande]. "Les Allemands", lui dit-il, "sont bien trop intelligents pour ça"" (1)
Qu’Alexander, à ce moment-là, tape du poing sur la table et rappelle à Clark, qui est tout de même son subordonné (!), que la poussée vers Valmontone n’est pas négociable, puisque partie intégrante de Diadem (!), et la Bataille d’Italie prendrait sans doute une toute autre tournure.
Mais autant par tempérament et habitude que par obligation de ménager la susceptibilité de l’indispensable allié américain, Alexander se contente de louvoyer en laissant entendre à son interlocuteur que la poussée vers Rome - "Turtle" - demeure envisageable... au cas où l’attaque vers Valmontone - "Buffalo" - se révélerait plus difficile que prévu.
Clark, on s’en doute, n’en demandait pas tant…
(1) Shelfold, op cit
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