Juin, sur le Front italien |
(…) "le corps expéditionnaire français demeure dépendant matériellement de la Ve armée dans le quotidien de la lutte menée en commun en Italie. Plus encore, le réarmement place les Français dans une situation de débiteur à l’égard des États-Unis, susceptible de menacer l’indépendance stratégique de l’armée française"
Mais le vrai problème, c’est qu’en Italie, comme bientôt en France, l’objectif de guerre des Américains et des Français n’est pas du tout le même !
"Pour les premiers, il importe de soulager l’effort de guerre allié, tandis que pour les seconds, il s’agit de prouver la valeur militaire des unités françaises afin de favoriser leur emploi pour la libération du territoire national. Dès lors, la question de l’emploi des troupes françaises se pose avec acuité.
Du point de vue global tout d’abord, le Comité de défense nationale énonce de manière ferme sa position lors de sa séance du 3 novembre 1943. Selon lui : "Il paraît nécessaire d’éviter résolument la fixation de la majeure partie de nos forces disponibles sur un théâtre d’opérations secondaire, tel que le front italien, où les pertes peuvent être lourdes pour un bénéfice médiocre ou nul, du point de vue de la politique (sic) française"
Dès lors, le CFLN souhaite naturellement préserver les unités françaises en vue de leur engagement en métropole, et les renforts adressés au CEF font donc l’objet d’âpres négociations" (1)
(1) Julie Le Gac, op cit
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