Mark Clark, ou l'art de tourner les coins ronds |
… bien sûr, dira-t-on, les sacro-saintes "règles d’ancienneté", et la trop faible disponibilité d’officiers supérieurs en mesure - mais également enclins ! - de servir sur le Front italien, peuvent expliquer pourquoi Clark, après avoir opté pour Dawley, et s’en être amèrement mordu les doigts, a choisi, pour remplacer ce dernier, un homme, Lucas, qui lui ressemble trait pour trait, au point de pouvoir quasiment passer pour un clone
Mais à supposer qu’il ait eu raison d’attribuer l’essentiel des déboires, et même de la quasi-faillite d’Avalanche, à la faute d’un seul homme, peut-il raisonnablement penser que le remplacement de ce dernier par son frère jumeau donnera un résultat différent ?
Surtout, si le choix de Lucas ne s’est imposé à lui que faute de toute autre - et meilleure - alternative, le commandant-en-chef de la 5ème Armée américaine ne devrait-il pas cette fois tout mettre en œuvre pour soutenir et encourager celui qui est tout de même appelé à être son principal subordonné sur le terrain et, au minimum, enfin s’assurer qu’il comprend bien la nature et l’importance exactes des missions qu’il entend lui confier, et qu’il est capable, mais également désireux, de les mener à bien coûte que coûte ?
Poser ces questions, c’est déjà y répondre, mais le problème de Clark, c’est qu’il refuse ou n’est pas en mesure de le faire, et qu’en dépit de qualités militaires et personnelles indéniables, et d’un courage qui ne porte pas à discussion, il a trop tendance à tourner les coins ronds, à négliger les détails, et à agir en dilettante, avec les résultats que l'on a vu à Salerne, et que l'on va bientôt voir à Anzio...
Mais à supposer qu’il ait eu raison d’attribuer l’essentiel des déboires, et même de la quasi-faillite d’Avalanche, à la faute d’un seul homme, peut-il raisonnablement penser que le remplacement de ce dernier par son frère jumeau donnera un résultat différent ?
Surtout, si le choix de Lucas ne s’est imposé à lui que faute de toute autre - et meilleure - alternative, le commandant-en-chef de la 5ème Armée américaine ne devrait-il pas cette fois tout mettre en œuvre pour soutenir et encourager celui qui est tout de même appelé à être son principal subordonné sur le terrain et, au minimum, enfin s’assurer qu’il comprend bien la nature et l’importance exactes des missions qu’il entend lui confier, et qu’il est capable, mais également désireux, de les mener à bien coûte que coûte ?
Poser ces questions, c’est déjà y répondre, mais le problème de Clark, c’est qu’il refuse ou n’est pas en mesure de le faire, et qu’en dépit de qualités militaires et personnelles indéniables, et d’un courage qui ne porte pas à discussion, il a trop tendance à tourner les coins ronds, à négliger les détails, et à agir en dilettante, avec les résultats que l'on a vu à Salerne, et que l'on va bientôt voir à Anzio...
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