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Rommel et Kesselring, en 1942 : des conceptions très différentes... mais finalement complémentaires |
Hitler, de son côté, s’y est assurément pris par le "bon bout", et a de surcroit clairement identifié les intentions alliées : il sait que ceux-ci vont forcément tenter un débarquement "quelque part" entre l’extrémité ouest de la botte et la ville de Naples !
Mais, entre les arguments de Rommel qui, depuis le mois d’aout, le presse de concentrer tous ses efforts sur la seule défense de l’Italie industrielle et "utile", c-à-d l’Italie du Nord, et ceux de Kesselring, qui le supplie de défendre également celle du Sud, en rejetant les Alliés à la mer dès que ceux-ci débarqueront, le Führer s'est avéré incapable de trancher et, au bout du compte, et conformément à ses habitudes, a plutôt décidé… de ne rien décider, ou plus exactement de soutenir les deux stratégies en même temps, mais avec l’inconvénient - évident - de disperser le peu de moyens dont il dispose et dont il est capable de se passer aussi bien à l’Est, contre les Soviétiques, qu’à l’Ouest, contre un futur, et inévitable, débarquement allié !
Au Nord, Rommel entreprendra donc de constituer une puissante ligne de défense destinée à empêcher les Alliés de pénétrer en Autriche et en Allemagne du Sud, tandis qu’au Sud de la botte, Kesselring, comme il s’en est d’ailleurs déclaré capable, mènera plutôt des actions de retardement qui, durant des mois, n’auront d’autre but que de freiner la poussée des dits Alliés jusqu’à ce que ceux-ci se retrouvent devant les fortifications que Rommel aura eu le temps de bâtir au Nord, mais trop épuisés pour espérer les franchir.
Voilà pour la théorie
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