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| L'Armistice du 3 septembre ne fut néanmoins rendu public que le 8... |
… Cassibile, Sicile, 3 septembre 1943, 17h30
De retour à Cassibile le 2 septembre, l'émissaire italien, le général Castellano, se déclare enfin prêt à signer l'Armistice,... mais ne dispose toujours d'aucune accréditation de Badoglio qui l'autoriserait expressément à le faire !
Et ce n'est que dans l'après-midi du lendemain, après plusieurs échanges de télégrammes entre Cassibile et Rome, et alors que les soldats britanniques et canadiens ont commencé à débarquer à Reggio di Calabria, que Badoglio consent à franchir le Rubicon : à 17h30, au nom de ce dernier et du gouvernement italien, Castellano peut enfin apposer sa signature sur le document d'Armistice qui, à la grande surprise des Alliés, n'est cependant pas communiqué directement aux troupes italiennes, lesquelles, de facto, demeurent donc belligérantes !
Car à Rome, Badoglio est toujours à la recherche de garanties, et en particulier de l'envoi immédiat sur Rome de plusieurs milliers de parachutistes alliés chargés de protéger la ville, le gouvernement... et lui-même d'une inévitable réaction allemande,... mais des garanties que les Alliés refusent de lui accorder tant qu'ils n'auront pas, eux, reçu la garantie que les soldats italiens seront désireux et en mesure de combattre à leurs côtés dès les premières minutes de leur arrivée !
Les heures et les jours passent, sans nouvelles des Italiens et de leurs véritables intentions. Le 8 septembre, alors que les hommes de la 5ème Armée américaine sont déjà en route vers Salerne où ils doivent débarquer le lendemain, Eisenhower perd patience et rend publique la signature de l'accord, forçant ainsi Badoglio à en faire de même une heure plus tard,... mais précipitant aussi l'intervention des Allemands !
Car contrairement à leurs adversaires, Hitler et la Wehrmacht sont prêts depuis longtemps...
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