jeudi 7 mars 2019

5954 - le début de l'immobilisme

Des soldats aussi voyants qu'enthousiastes... mais qui vont vite déchanter
... lorsque la France et la Grande-Bretagne se retrouvent donc en guerre contre l'Empire ottoman, dans les premiers jours de novembre 1914, il y a déjà quatre mois que l'on se bat en Europe, où les deux camps déplorent déjà des centaines de milliers de morts et de blessés.

La guerre "fraîche et joyeuse", et pour ainsi dire la fleur au fusil, a hélas cédé la place à des massacres de masse, où les combattants sont toujours régis par les tactiques des siècles précédents mais désormais décimés par des fusils à répétition, des mitrailleuses lourdes et des obus shrapnel, en attendant de l'être bientôt par des bombes d'avions et des obus au gaz !

Les tranchées, qui ont commencé à faire leur apparition, consacrent d'ailleurs la défaite de la guerre de mouvement, la victoire de l'immobilisme... et la fin des espoirs de voir le conflit achevé avant Noël.

Et ce constat est d'autant plus partagé par Churchill qu'il a eu l'occasion d'assister personnellement aux ravages causés par la guerre moderne : début octobre, il s'en effet rendu à Anvers, assiégée par les Allemands, et a vu quantités d'hommes mourir autour de lui tout en s'en tirant lui-même, et une fois de plus, sans la moindre égratignure.

Comme beaucoup d'autres, en Angleterre comme en France, le Premier Lord de l'Amirauté est maintenant à la recherche d'une solution qui permettrait d'éviter les attaques frontales fort coûteuses en vies humaines, une solution qui consisterait somme toute à prendre Allemands et Austro-Hongrois à revers et là où ils s'y attendent le moins, et une solution en définitive bien plus conforme à la vieille tradition britannique "d'actions périphériques"

Et pourquoi pas aux Dardanelles ?

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