jeudi 31 janvier 2019

5819 - un nouveau dépeçage

Soldats italiens à Tripoli, en 1911
… automne 1911

Si les effectifs de l’armée ottomane sont pléthoriques, leur qualité demeure hélas dramatiquement insuffisante, malgré tous les efforts des conseillers allemands et l’arrivée de plus en plus visible de canons Krupp et de fusils Mauser.

Aussi importante soit-elle, une meilleure formation des officiers ne saurait en effet pallier… l’absence quasi-totale de formation des sous-officiers ni, a fortiori, celle des simples soldats, comme va d’ailleurs le démontrer la 1ère Guerre balkanique.

Peu satisfaits - et pour cause ! - du processus de "balkanisation" créé par le Congrès de Berlin de 1878, Serbes, Grecs, Monténégrins et Bulgares n’ont en effet pas tardé à s’agiter et à réclamer des rectifications de frontière et des accroissement territoriaux auprès de leurs voisins mais aussi auprès d’un Empire ottoman plus que jamais en situation de faiblesse.

Profitant des troubles politiques qui, en 1908, ont porté les Jeunes Turcs au Pouvoir, puis provoqué une tentative de contre-révolution l’année suivante, le Royaume d’Italie, jusque-là fort discret, lance, à l’automne 1911, une offensive certes laborieuse - elle va durer une année entière - mais néanmoins couronnée de succès puisque la Tripolitaine, la Cirénaïque et le Fezzan (qui constituent l’actuelle Libye) finissent par tomber dans le giron italien, de même que les îles du Dodécanèse (et en particulier l’île de Rhodes)

Cette nouvelle défaite, et ce nouveau dépeçage, de l’Empire ottoman donne naturellement des idées, et des ailes, aux quatre États chrétiens des Balkans qui, au printemps de 1912 s'entendent pour former une Ligue.

Mais avant d'aller plus loin, un petit retour en arrière, et un passage par Salonique, s'impose...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Très en avance sur leur époque, les italiens : En 1911 , première utilisation au combat d'un avion de bombardement: une grande première au cours de laquelle l'aviateur Gavetti lâche ...4 grenades sur les troupes turques, du haut d'une cage à poules en bois et en toile.


On est un peu loin des visions grandioses du Général Giulio Douhet , mais c'est déjà un début, en attendant mieux (ou bien pire) à Guernica et Hiroshima....