Sinope : le triomphe du boulet explosif russe sur le boulet plein ottoman |
… depuis Lépante, en 1571, l’armée ottomane accuse un retard technologique sur ses homologues européennes, retard qui n'a ensuite fait qu’empirer et entraîner l’Empire tout entier de défaite en défaite, comme à Sinope, en 1853, lorsque la flotte ottomane d’Osman Pacha, qui utilisait encore des boulets pleins, a été littéralement annihilée par une flotte russe utilisant des boulets explosifs inventés par les Français… trente ans plus tôt (1)
Au fil des décennies, les sultans successifs ont néanmoins tenté d’y faire face, en mandatant des observateurs militaires en Europe ou, mieux encore, en nouant, au gré des événements géopolitiques du moment, diverses alliances avec l’une ou l’autre puissance européenne également invitée à envoyer instructeurs et conseillers militaires ayant pour mission de réformer et moderniser l’armée.
Au 18ème siècle, l’armée prussienne était déjà considérée à Constantinople comme l’exemple à imiter, et son héritière directe, l’armée allemande, n’a fait que renforcer cette impression un siècle plus tard.
En plus de sa réputation toute germanique, et non usurpée, d’efficacité guerrière, l’Allemagne possède il est vrai un avantage considérable aux yeux des sultans : contrairement à la France, à la Grande-Bretagne, à l’Autriche-Hongrie, à l’Italie ou encore à la Russie, celle-ci n’entretient en effet aucun contentieux historique ou territorial avec Constantinople, et ne lui a jamais arraché, ou même simplement revendiqué, la moindre parcelle de territoire.
En 1835, une première mission militaire prussienne, menée par le capitaine Helmuth von Moltke, a donc débarqué à Constantinople et y est demeurée pendant quatre ans, y dressant notamment les plans de la forteresse de Silistra (Bulgarie) sur laquelle les Russes se sont d'ailleurs cassé les dents une vingtaine d’années plus tard, lors de la Guerre de Crimée…
(1) cette bataille, qui avait fait plus de 3 000 morts dans les rangs ottomans contre seulement une trentaine côté russe (!), avait incité Londres et Paris et prendre fait et cause pour Constantinople et initié la Guerre de Crimée
Au 18ème siècle, l’armée prussienne était déjà considérée à Constantinople comme l’exemple à imiter, et son héritière directe, l’armée allemande, n’a fait que renforcer cette impression un siècle plus tard.
En plus de sa réputation toute germanique, et non usurpée, d’efficacité guerrière, l’Allemagne possède il est vrai un avantage considérable aux yeux des sultans : contrairement à la France, à la Grande-Bretagne, à l’Autriche-Hongrie, à l’Italie ou encore à la Russie, celle-ci n’entretient en effet aucun contentieux historique ou territorial avec Constantinople, et ne lui a jamais arraché, ou même simplement revendiqué, la moindre parcelle de territoire.
En 1835, une première mission militaire prussienne, menée par le capitaine Helmuth von Moltke, a donc débarqué à Constantinople et y est demeurée pendant quatre ans, y dressant notamment les plans de la forteresse de Silistra (Bulgarie) sur laquelle les Russes se sont d'ailleurs cassé les dents une vingtaine d’années plus tard, lors de la Guerre de Crimée…
(1) cette bataille, qui avait fait plus de 3 000 morts dans les rangs ottomans contre seulement une trentaine côté russe (!), avait incité Londres et Paris et prendre fait et cause pour Constantinople et initié la Guerre de Crimée
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