Soldats britanniques, près de Sfakia |
... et dans cette retraite désordonnée, on souffre finalement davantage de la faim et de la soif que des balles ou des bombes ennemies.
"La Creforce retraitait loin de ses dépôts, et on n'avait pas eu assez de temps ni assez de moyens de transport pour installer des points de ravitaillement convenables sur la route.
Ceux qui avaient été installés furent pillés par les bouches inutiles (1) qui étaient partis pour Sfakia bien avant le départ des troupes combattantes. Ce mélange de soldats britanniques, chypriotes et palestiniens n'avait que peu d'officiers et de discipline.
Ceux qui avaient été installés furent pillés par les bouches inutiles (1) qui étaient partis pour Sfakia bien avant le départ des troupes combattantes. Ce mélange de soldats britanniques, chypriotes et palestiniens n'avait que peu d'officiers et de discipline.
Beaucoup vivaient comme de véritables hors-la-loi, s'abritaient dans des grottes le long du chemin et pillaient les stocks à la recherche de cigarettes et de produits de luxe comme le saumon en conserve ou les tranches d'ananas, qui les changeaient agréablement de la monotonie salée du bœuf en boîte.
(...) La pénurie ne pouvait être combattue que par le pillage, un art dans lequel les Républicains espagnols [qui servaient dans l'armée britannique] excellaient
(...) Les Crétois s'avéraient remarquablement tolérants face au passage de ces milliers d'hommes désespérés qui vidaient leurs puits, volaient leurs oeufs, leurs poules et même leurs moutons. La soif provoquait de terribles ruées autour des puits.
(...) Certains trouvèrent du vin sur leur chemin et en burent jusqu'à l'évanouissement (2)
(1) en français dans le texte. Fréquemment utilisée par Churchill, l'expression désignait tous les soldats et auxiliaires non combattants, comme les cuisiniers, les fourriers ou les mécaniciens
(...) La pénurie ne pouvait être combattue que par le pillage, un art dans lequel les Républicains espagnols [qui servaient dans l'armée britannique] excellaient
(...) Les Crétois s'avéraient remarquablement tolérants face au passage de ces milliers d'hommes désespérés qui vidaient leurs puits, volaient leurs oeufs, leurs poules et même leurs moutons. La soif provoquait de terribles ruées autour des puits.
(...) Certains trouvèrent du vin sur leur chemin et en burent jusqu'à l'évanouissement (2)
(1) en français dans le texte. Fréquemment utilisée par Churchill, l'expression désignait tous les soldats et auxiliaires non combattants, comme les cuisiniers, les fourriers ou les mécaniciens
(2) Beevor, op cit
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