mercredi 5 décembre 2018

5762 - les 500 Spartiates

Avec ses 40 noeuds, l'Abdiel fut intensivement utilisé lors de la 2ème GM
… mais l’omniprésence de la Luftwaffe dans le ciel ne l’empêche pas elle non plus de connaître quelques ratés : dans l’après-midi du 26 mai, elle en vient même à bombarder ses propres troupes pendant près d’une heure (!), offrant ainsi un bref répit aux hommes de la Creforce qui reculent pas à pas mais qui, contrairement à leurs adversaires, n’ont aucun renfort à espérer… si ce n’est celui des deux bataillons commando du colonel Robert Laycock, à qui va incomber une mission que l’on ne peut qualifier autrement que de sacrifice.

Une partie de ceux-ci, soit environ 200 hommes, a déjà été déposée en Baie de La Sude dans la nuit du 24 au 25 par l’Abdiel, un mouilleur de mines qui, à près de 40 nœuds (!) est alors considéré, à tort ou à raison, comme le navire de surface le plus rapide du monde (1)

Le solde, embarqué sur les destroyers Hero et Nizam (2), et à nouveau sur l’Abdiel, va les rejoindre dans la nuit du 26 au 27.

En tout cinq cents hommes, et autant dire 500 Spartiates qui, en dehors d’un armement très léger, n’ont en vérité que leur courage à opposer aux troupes de montagne et aux parachutistes allemands.

Connue, et pour d'évidentes raisons, sous le nom de Layforce, cette petite troupe va pourtant, et à l'instar de celle de Leonidas, bientôt faire parler d'elle...

(1) aussi longs (à plus de 120 mètres) qu’un croiseur léger, mais guère plus larges qu’un destroyer, les six navires de cette classe, disposaient d’une puissance de 72 000 CV, 60% supérieure à celle d’un destroyer, et quasi-équivalente à celle d’un croiseur de la classe Town… quatre fois plus lourd !
(2) le Hero est un classe H de 1 300 tonnes, et le Nizam un N de 1 800 tonnes

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bonjour!
Les records de vitesse pour les navires de guerre...c'est un peu de la propagande...
Les gros destroyers français de la série Fantasque avaient , pour certains , atteint très officiellement 43 noeuds aux essais (ceux qui étaient équipés d'un modèle bien particulier d'hélice et de"chaise" (support d'arbre) très profilé...en service c'était moins évident car si on tenait longtemps cette folle vitesse les ailettes de certains étages de turbine s'éjectaient des rotors en faisant quelques dégâts, un défaut qui ne fut que très difficilement corrigé.

Les italiens , ne voulant pas être en reste avaient obtenu presque les mêmes vitesses avec les croiseurs légers de la série "capitani romani" (scipione africano, pompeo magno...etc)que les marins français appelaient les "Consuls" allaient presue aussi vite, avec leurs turbines conçues par l'ingénieur Belluzzo...mais les essais avaient été faits avec des soutes quasi vides, sans munitions et sans un paquet d'équipements lourds...etc

L'Abiel et le Manxman, les deux lévriers de la royal Navy , conçus comme mouilleurs de mines rapides, étaient un cas différent: Par une bizarrerie du programme naval anglais , il y avait possibilité de disposer de deux jeux complets de turbines prévues pour deux croiseurs jamais construits...l'Amirauté anglaise avait décidé de les installer dans ces coques bien plus légères (un peu comme l'hélicoptère Lama qui est une Alouette 2 avec une turbine d'Alouette 3, ou comme les hot rodders américains qui mettent un moteur monstrueux dans une petite voiture). L'abdiel et le manxman étraient un peu moins rapides que les destroyers français mais par contre disposaient d'une machinerie éprouvée et fiable (mais très gourmande et très encombrante).