Le Decoy, ici devenu Kootenay, et canadien, vers 1944 |
… Agia Roumeli, 22 mai 1941
Revenons à présent sur terre, à l’extrémité sud de la Crète, de l’autre côté des combats et des Montagnes Blanches, et plus précisément dans le petit et très démoralisant village d’Agia Roumeli, où sa Majesté le Roi Georges, vient enfin de faire son apparition.
Discrètement exfiltré de La Canée avec toute sa suite par un peloton d’élite néo-zélandais dès les premières minutes de l’attaque allemande, et son royal fessier cruellement meurtri par un fort éprouvant voyage de deux jours à dos de mule, le Roi a rendez-vous, à la nuit tombée, avec le destroyer Decoy, spécialement dépêché à son secours mais qui ne peut, vu son tirant d’eau, accoster directement à la minuscule jetée du village.
Mais les minutes passent et, malgré tous les signaux lumineux lancés vers le large, le Decoy brille par son absence.
L’obscurité est à présent totale, l’angoisse monte. Le destroyer est-il tombé dans une embuscade ? S’est-il trompé d’endroit ? L’Angleterre les a-t-elle abandonnés à leur sort ?
En désespoir de cause, on se décide finalement à envoyer quelques hommes à sa rencontre, dans une barque à moteur dénichée Dieu sait où, et comme Dieu, cette nuit-là, a décidé de se montrer magnanime, on finit par le dénicher au large, tous feux éteints
Rapidement amené à bord avec sa suite et son escorte, puis transporté jusqu’à Alexandrie, Georges de Grèce a donc échappé aux Allemands mais n’est plus, comme tant d’autres avant lui, qu’un monarque en exil et à l’avenir fort incertain.
L’avenir, c’est précisément ce que redoutent en ce moment les soldats néo-zélandais qui l’ont accompagné jusqu’ici et qui, sans le savoir, sont en fait les premiers évacués officieux de tout le corps expéditionnaire britannique…
Revenons à présent sur terre, à l’extrémité sud de la Crète, de l’autre côté des combats et des Montagnes Blanches, et plus précisément dans le petit et très démoralisant village d’Agia Roumeli, où sa Majesté le Roi Georges, vient enfin de faire son apparition.
Discrètement exfiltré de La Canée avec toute sa suite par un peloton d’élite néo-zélandais dès les premières minutes de l’attaque allemande, et son royal fessier cruellement meurtri par un fort éprouvant voyage de deux jours à dos de mule, le Roi a rendez-vous, à la nuit tombée, avec le destroyer Decoy, spécialement dépêché à son secours mais qui ne peut, vu son tirant d’eau, accoster directement à la minuscule jetée du village.
Mais les minutes passent et, malgré tous les signaux lumineux lancés vers le large, le Decoy brille par son absence.
L’obscurité est à présent totale, l’angoisse monte. Le destroyer est-il tombé dans une embuscade ? S’est-il trompé d’endroit ? L’Angleterre les a-t-elle abandonnés à leur sort ?
En désespoir de cause, on se décide finalement à envoyer quelques hommes à sa rencontre, dans une barque à moteur dénichée Dieu sait où, et comme Dieu, cette nuit-là, a décidé de se montrer magnanime, on finit par le dénicher au large, tous feux éteints
Rapidement amené à bord avec sa suite et son escorte, puis transporté jusqu’à Alexandrie, Georges de Grèce a donc échappé aux Allemands mais n’est plus, comme tant d’autres avant lui, qu’un monarque en exil et à l’avenir fort incertain.
L’avenir, c’est précisément ce que redoutent en ce moment les soldats néo-zélandais qui l’ont accompagné jusqu’ici et qui, sans le savoir, sont en fait les premiers évacués officieux de tout le corps expéditionnaire britannique…
Aucun commentaire:
Publier un commentaire