Wilhelm Süßmann : première victime allemande de Merkur |
… Hôtel Grande-Bretagne, Athènes, 20 mai 1941, 01h00
A 01h00, soit trois heures avant l’horaire prévu, le chef d’État-major de Student, affolé, fait irruption dans la chambre de son chef : une importance force navale britannique, comprenant notamment deux cuirassés, vient d’être aperçue au sud de la Crète ! Cela voudrait-il dire que l’ennemi se doute de quelque chose ?
A 01h00, soit trois heures avant l’horaire prévu, le chef d’État-major de Student, affolé, fait irruption dans la chambre de son chef : une importance force navale britannique, comprenant notamment deux cuirassés, vient d’être aperçue au sud de la Crète ! Cela voudrait-il dire que l’ennemi se doute de quelque chose ?
"Ce n’est pas une raison suffisante pour me réveiller ou pour changer nos plans", marmonne Student. "Bonne nuit"
Mais si la formation repérée n’a de fait rien à voir avec Merkur, l’anecdote n’en est pas moins significative de l’état d’esprit du général qui, comme Halsey devant Leyte ou Montgomery juste avant Market Garden, ne veut tout simplement pas entendre la moindre information qui risquerait de remettre en cause le déclenchement de son opération.
Et trois heures plus tard, soit au moment précis où les quelque 70 planeurs d’assaut se préparent à prendre l’air, une autre information encore plus inquiétante, puisque révélant que ce ne sont pas moins de 48 000 hommes, et non pas 12 000, qui défendent en réalité la Crète (!), est ignorée de la même manière !
Mais si la formation repérée n’a de fait rien à voir avec Merkur, l’anecdote n’en est pas moins significative de l’état d’esprit du général qui, comme Halsey devant Leyte ou Montgomery juste avant Market Garden, ne veut tout simplement pas entendre la moindre information qui risquerait de remettre en cause le déclenchement de son opération.
Et trois heures plus tard, soit au moment précis où les quelque 70 planeurs d’assaut se préparent à prendre l’air, une autre information encore plus inquiétante, puisque révélant que ce ne sont pas moins de 48 000 hommes, et non pas 12 000, qui défendent en réalité la Crète (!), est ignorée de la même manière !
Rien, donc, ne peut empêcher les disgracieux Junkers 52 de prendre leur envol,... un envol néanmoins bien plus difficile que prévu puisque, quelques minutes à peine après son décollage, le planeur qui transporte le général Wilhelm Süßmann, qui doit mener l’attaque sur Chania, Rethymno, et La Sude, rompt brutalement son amarre et va s’écraser sur l’île d’Égine, tuant tous ses occupants !
Mauvais présage...
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