Paras allemands, en Crète : les premières minutes étaient cruciales |
Contre des paras, soldats mobiles par excellence, le temps de réaction est en effet essentiel : il faut les attaquer immédiatement, lorsqu’ils se trouvent encore dans les airs, suspendus à leur parachute, ou alors déjà au sol mais encore occupés à se rassembler, à s’organiser,… et surtout à essayer de récupérer, dans des containers éparpillés ici et là, les armes et l’équipement largués en même temps qu’eux.
Or les consignes générales communiquées aux troupes qui tiennent les trois aéroports de l’île leur enjoignent au contraire de demeurer dissimulés et arc-boutés sur leurs positions et derrière leurs barbelés,… comme aux meilleurs moments de la guerre de tranchées !
Plus préoccupante encore est l’absence de tout moyen de communication rapide et fiable sur cette île qui fait tout de même 250 kms de long sur 50 de large.
S’il était évidemment impossible, en seulement quelques semaines, de développer un réseau routier quasiment inexistant, rien n’a en revanche été fait pour pallier la vulnérabilité des lignes téléphoniques simplement fixées à des poteaux,... ni pour obtenir des postes de radio modernes, qui sont certes en pénurie dans toute l’armée britannique, mais qui n’ont même pas été réclamés à Wavell (1)…
(1) sur cette île abondamment baignée par le soleil, des héliographes improvisés auraient également pu être utilisés, au moins pendant la journée, mais personne au sein de l’État-major de Freyberg ne semble même avoir envisagé cette possibilité…
Aucun commentaire:
Publier un commentaire