La délégation japonaise, pas franchement rassurée, à Ie Jima, 19 aout 1945 |
... lorsque les deux Betty, qui ont reçu le nom de code de "Bataan I" et "Bataan II" - admirez la puissance du symbole (1) – s’immobilisent enfin en bout de piste, ils sont aussitôt ceinturés par des dizaines de militaires américains extrêmement nerveux et armés jusqu'aux dents.
Sur le tarmac, chacun continue en effet de craindre une traîtrise, et en particulier une attaque-suicide de ces perfides Japonais qu'on a appris à combattre, mais aussi à haïr, pendant quatre ans, et sur toutes les îles du Pacifique.
Et les délégués japonais, de leur côté, n’en mènent pas large non plus !
Car à quoi faut-il s'attendre venant de ces barbares d'Américains qui ont non seulement défait leur Armée, leur Marine et leur Aviation, mais aussi littéralement incinéré leur pays sous les bombes incendiaires puis atomiques ?
Et ne risquent-ils pas, ces délégués, une fois rentrés au Japon, ce Japon qui n'a jamais capitulé une seule fois dans sa longue existence, ce Japon où les jusqu’au-boutistes ont tenté un coup d'État il y tout juste une semaine, ne risquent-ils pas d'y être considérés comme des "traîtres" à décapiter au plus vite ?
C'est donc sans trop savoir à quoi s’attendre qu’ils embarquent finalement à bord d’un C-54 quadrimoteur, qui met aussitôt le cap vers la capitale des Philippines et du seigneur MacArthur…
(1) outre son rôle dans la Bataille des Philippines et la légende de MacArthur, "Bataan" était également le nom du B-17 (puis du C-54) personnel du général
1 commentaire:
On dirait que le monsieur japonais sur la gauche a emballé un bouquet de fleurs pour sa fiancée; mais, à la réflexion, ça ne doit pas être ça.
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