Hiroshima : la réponse américaine aux kamikazes japonais |
… Hiroshima, 06 aout 1945, 08h09
A 08H09, l'Enola Gay arrive donc au dessus de Hiroshima, sous un ciel limpide où l’on ne trouve aucune trace de chasseurs japonais, tous cloués au sol par les ordres et la pénurie d'essence.
De toute manière, le grand bombardier qui, comme la plupart de ses congénères a été débarrassé de ses tourelles et de presque tout son armement défensif pour voler plus haut et plus vite, est monté à près de 10 000 mètres, beaucoup trop haut pour la plupart des avions japonais.
Dans le nez vitré, l'opérateur de bombardement a pris les commandes de l'avion et guette le centre de la cible - un pont au dessus d'une rivière.
A 8H15, il aperçoit celle-ci et presse le bouton : la bombe - quatre tonnes, trois mètres de long - jaillit de la soute alors que, dans le même temps, le pilote enclenche la surpuissance des quatre énormes Wright R-3350 qui, dans un grondement de Fin du Monde, lancent l'avion dans un virage serré, prélude à une fuite éperdue.
Quelques habitants de Hiroshima ont peut-être réalisé la manœuvre; peut-être certains ont-ils même pressenti que quelque chose de grave se passait en cet instant, mais c'est désormais sans importance : à environ 200 mètres de la cible visée, la bombe, déclenchée par un détonateur altimétrique, explose à la hauteur de 700 mètres, choisie afin de maximiser l'effet de souffle, par réverbération sur le sol.
Plus brillante que mille soleils, l'explosion tue 80 000 personnes, et rase la ville aux deux tiers.
L'Humanité vient d'entrer dans l'ère atomique...
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