jeudi 28 juin 2018

5602 - un troisième bilan (1)

Le Randolph, après l'impact d'un kamikaze à l'arrière du pont d'envol
… mais avant d’aller plus loin, il importe de dresser un troisième, et cette fois ultime, bilan : celui d’une année 1944 littéralement à sens unique, qui a vu le rouleau-compresseur de l’US Navy définitivement broyer la Marine impériale au cours de deux engagements décisifs, à Saïpan d’abord, à Leyte ensuite.

Même si elle ont, dans les deux cas, suscité la polémique, ces victoires n’en ont pas moins été incontestables, et surtout acquises au prix de pertes matérielles et humaines d’autant plus insignifiantes qu’elles se sont avérées - contrairement à celles des Japonais - très faciles à remplacer : c’est à raison d’un porte-avions lourd par mois, et d’un cargo par jour (!), que travaillent désormais les chantiers navals américains !

Mais si plus personne ne doute aujourd’hui de la victoire, ni n’imagine un ultime sursaut de la Marine impériale, une menace nouvelle et bien plus dangereuse pèse à présent sur la Flotte : celle des kamikazes, c-à-d de ces milliers de jeunes pilotes résolus à sacrifier leur vie pour le Japon et son Empereur, en se précipitant avec leur avion en direction des navires américains.

Pour parer cette menace, et protéger autant que possible ses précieux porte-avions, la Navy a multiplié les navires d’escorte et les canons de DCA, mais aussi les patrouilles aériennes, qui se relaient constamment dans le ciel.

Mais aussi puissante soit-elle, aucune muraille, chacun en est bien conscient, n’est infranchissable, et tout le monde de se demander avec angoisse combien de navires et de camarades de combat tomberont encore avant de voir la bannière étoilée flotte sur Tokyo...

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