Le "cuirassé-porte-avions", symbole par excellence du désarroi japonais... |
… mais non contents d’être qualitativement et quantitativement inférieurs à leurs adversaires, les porte-avions japonais de cette fin de 1943 souffrent aussi d’un cruel manque de pilotes, ou plus exactement de pilotes en mesure d’affronter les Américains avec une chance raisonnable de succès, comme la triste affaire du "Tir aux pigeons des Marianne" va bientôt le démontrer.
Reste néanmoins le problème de la doctrine d'emploi, qui, malgré - ou peut-être à cause - de la mort de Yamamoto en avril, n’a hélas pas évolué depuis 1942.
La disparition de l’amiral, considéré, à tort ou à raison, comme le meilleur stratège de la Marine, a manifestement porté un coup très dur à celle-ci.
Peut-être moins doués, les successeurs de Yamamoto - dont aucun n'émerge véritablement du lot - semblent en tout cas incapables de s’arracher à l’image de leur défunt maître, et à entreprendre une guerre différente.
Ils continuent donc, en particulier, à échafauder des plans de bataille très - et beaucoup trop - compliqués, en vue d’un affrontement supposément "décisif" mais qu’ils n’ont plus les moyens de mener et ne peuvent dès lors que perdre, comme nous le verrons bientôt dans les Marianne (contre Spruance), aux Philippines (contre Halsey) et même, en avril 1945, au large d'Iwo Jima et avec le cuirassé Yamato, entre-temps promu navire-suicide (1)
(1) Saviez-vous que... Ten-Go Sakusen
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