"Zero" au décollage. En 1943, ils étaient devenus mortels... pour leurs pilotes |
... si la fin de l'année 1942 pouvait encore permettre aux Japonais de nourrir quelque illusion, il en va hélas tout autrement de celle de 1943 !
Sur tous les Fronts, et particulièrement dans les Salomons, l'Empire a en effet commencé à reculer, et même le sacrifice de garnisons entières, comme celle de Tarawa, n'a pas été en mesure d'inverser, ni même de stopper le processus.
Lorsqu'ils ne périssent pas jusqu'au dernier sur des iles isolées, les fantassins nippons sont désormais condamnés à pourrir sur pieds, et même à se livrer au cannibalisme, la faute à un ravitaillement qui a de plus en plus de mal à se rendre jusqu'à eux, et qui s'avère de plus en plus chiche.
Aucun "Code d'Honneur", aucun "Triomphe de la Volonté" ne peut pallier le manque de nourriture, le manque de munitions, le manque d'huile et d'essence ni, évidemment, le manque de médicaments et de traitements pour les blessés et les malades.
Au pays, l'Industrie fait certes ce qu'elle peut pour concevoir et fabriquer de nouveaux avions, ou de nouveaux porte-avions, mais ceux-ci demeurent, et demeureront jusqu'à la fin, toujours largement inférieurs en nombre, et souvent en qualité, à ceux des Américains.
De toute manière, faute de relève, ou plus exactement faute de relève suffisamment qualifiée, le peu qui est produit ne peut en aucune manière être exploité à son plein potentiel : les jeunes pilote de 1943, et plus encore ceux de 1944 ou 1945, bénéficient certes de machines globalement plus puissantes et performantes que celles dont disposaient leurs aînés de 1941 ou 1942, mais le manque d'essence et d'instructeurs a dramatiquement réduit leur entraînement, en sorte que c'est seulement avec quelques centaines, et bientôt quelques dizaines (!), d'heures de vol que ces malheureux se présentent en unités, où les rares vétérans encore en vie n'ont pas de temps à leur accorder, et les perçoivent bien plus comme de pitoyables boulets que comme des atouts...
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