B-25 américain, à l'attaque, à Rabaul. |
... Rabaul, le "Gibraltar du Pacifique" ne sera jamais conquise, mais plutôt soumise, jusqu'à la fin de la guerre, à un blocus naval quasiment infranchissable.
Elle sera aussi, et, surtout, victime d'incessantes attaques aériennes qui finiront par éradiquer jusqu'au dernier appareil japonais de Nouvelle-Bretagne, et même jusqu'à la volonté de combattre des pilotes nippons les plus endurcis !
Comme le constatera d'ailleurs l'un d'entre-eux, arrivé miraculeusement sur place en janvier 1944, "les officiers de commandement étaient les mêmes" [que ceux qu'il avait quitté quelques mois auparavant], "mais leur comportement avait changé. Six mois plus tôt, en dépit des rigueurs de la vie à Buin (1), j'avais quitté une équipe soudée et chaleureuse, pleine d'ardeur, croyant en ce qu'elle entreprenait. A présent, mes amis semblaient énervés, fatigués et surtout démoralisés.
(...) Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre ce qui les avait transformé. Les bombardements que j'avais connu à Buin n'étaient rien comparés à ceux que subissait Rabaul jour et nuit. Des centaines de bombardiers maintenaient une pression constante sur la base, empêchant quiconque de dormir et de se reposer" (2)
(1) extrême-sud de l'île de Bougainville
(2) Fana de l'aviation, HS 3, pages 94-95
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