lundi 11 septembre 2017

5312 - pas d'alternative

sherman américains, dans les Ardennes
… même en cas de succès de cette nouvelle et ultime offensive, le Reich, Berlin, et Hitler lui-même, étaient donc condamnés.

Ceci dit, existait-il une meilleure alternative ?

Vu l'énorme disproportion des forces en présence, et l’obligation pour le Reich de combattre sur deux Fronts en même temps, la plupart des responsables militaires allemands estimaient que la défensive était la seule option encore possible : Hitler ne leur avait-il d'ailleurs pas donné raison sur ce point, en limogeant von Manstein, auquel il ne trouvait plus "d'utilité", en mars 1944 ?

À commencer par Guderian, ceux qui luttaient à l'Est estimaient en outre que le seul moyen de faire obstacle à l'Armée rouge était de concentrer tous les moyens défensifs sur ce seul Front.

Hitler, en revanche, considérait que l'attitude strictement défensive prônée par ses généraux ne pouvait que ralentir, mais en aucune manière modifier, le cours des événements, et sur ce point là au moins, les faits lui donnaient raison : depuis l'échec de la dernière offensive, à Koursk, à l'été 1943, le Troisième Reich n'avait rien fait d'autre que se défendre, ce qui ne l'avait pourtant pas empêché de devoir reculer sans cesse, au point de se voir finalement ramené à l'intérieur de ses propres frontières.

Face aux innombrables "hordes rouges", et aussi raisonnable pouvait-elle sembler au plan tactique, l'option de Guderian n'avait en définitive que fort peu de chances de connaître un meilleur sort, et revenait, de toute manière, à choisir simplement le nom du vainqueur, en laissant Américains et Britanniques pénétrer pour ainsi dire sans résistance jusqu'au cœur de l'Allemagne...

... à moins bien sûr que l'on ne parvienne à les en dissuader, en lançant précisément une offensive comme Wacht am Rhein !

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