McAuliffe et Patton, à Bastogne, 29 décembre 1944 |
… Adlerhorst, Bad Nauheim, 9 janvier
Car le vent est bel et bien en train de tourner, et de tourner à l’Est !
Au lendemain de la décision d’Hitler, c’est en effet Guderian qui fait son retour à l’Adlerhorst.
Guderian qui, rappelons-le, s’était opposé dès le départ à Wacht am Rhein, n’y voyant qu’un immense gaspillage d’hommes, d’armes et de carburant, qui aurait plutôt dû être envoyés sur le Front de l’Est.
L’opération malgré tout déclenchée sur ordre d’Hitler, Guderian avait rapidement constaté que celle-ci, comme il l’avait prévu, n’obtenait pas les résultats espérés par le Führer, ce pourquoi n’avait-il cessé, dans les jours suivants, de plaider son abandon et la réaffectation immédiate à l’Est de toutes les unités si inutilement engagées à l’Ouest.
Mais Hitler, tel un joueur pathologique, avait non seulement refusé de quitter le "Casino des Ardennes", mais aussi décidé d’augmenter ses mises,… et même de parier parallèlement dans un autre casino, en Alsace-Lorraine cette fois !
Et la dépendance au jeu ne s’est hélas pas arrêtée là, puisqu’il vient tout juste d’ordonner que des unités blindées actuellement stationnées sur la Vistule soient immédiatement expédiées en Hongrie afin d'y soutenir une (très) hypothétique contre-offensive jusque Budapest, encerclée (1) depuis Noël !
(1) débuté le 26 décembre 1944, le siège de Budapest par l’Armée rouge et l’armée roumaine désormais ralliée à celle-ci se terminera par la capitulation de la ville - bien évidemment suivie de l’habituel cortège de pillages et de viols de masse - le 13 février 1945.
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