Un Panther calciné : continuer, mais dans quel but ? |
Pour Hitler, Bastogne, et la Bataille des Ardennes dans son ensemble, est en effet devenu un nouveau point de fixation, donc, et à ce titre du moins, une sorte de nouveau Stalingrad, c.-à-d. un objectif que l'on s'acharne à prendre d'assaut, et auquel on est prêt à sacrifier toute une armée, voire même tout un pays, pour des raisons qui, depuis longtemps, ne relèvent plus que du prestige et de l'ego.
Car enfin, quand bien-même parviendrait-on à s'emparer de la ville, ou à atteindre la Meuse à Dinant, à quoi pourraient bien servir ces victoires ?
Même Hitler ne peut à présent plus ignorer que ses troupes, épuisées par une semaine de combat, et quasiment à court d'essence, ne seront jamais en mesure d'atteindre Antwerpen - but déclaré de Wacht am Rhein - d'infliger un "grand coup" à l'ennemi,... ni même de tenir bien longtemps les positions si chèrement conquises.
Continuer dans ces conditions constitue donc une pure folie, ou plus exactement le pari désespéré du joueur compulsif déjà ruiné mais toujours convaincu qu'un "dernier coup" lui permettra enfin de se refaire et de récupérer sa mise.
Hitler, donc, continue de miser le sang de ses soldats, et le sort ultime du Troisième Reich...
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