Bloqué à Trois-Ponts, Peiper n'eut d'autre choix que de remonter vers le Nord |
… Trois-Ponts, 18 décembre, 11h30
Au prix de quelques dizaines de tués, et de quelques chars détruits, Peiper a en effet réussi à s'emparer de Stavelot, puis a poursuivi sa route vers l’Ouest, et plus exactement vers Trois-Ponts.
Si la conquête de Stavelot, qui n’était pour ainsi dire pas défendue, peut passer pour un succès, celui-ci ne s’est malheureusement pas accompagné de la prise du gigantesque dépôt de carburant adjacent, incendié avant son arrivée, ce qui constitue un revers majeur et, comme nous allons le voir, bientôt décisif.
Arrivé devant Trois-Ponts sur le coup de 11h30, Peiper pense du moins avoir fait le plus dur, puisqu’il ne lui reste plus qu’à franchir la ville pour être en mesure de foncer vers la Meuse.
Seulement voilà : une poignée d’artilleurs américains en a décidé autrement, et parvient à ralentir la colonne allemande juste le temps nécessaire aux artificiers pour faire sauter les trois ponts qui donnent leur nom à la petite localité,... ne laissant alors au malheureux Peiper d’autre choix que de continuer à remonter l’Amblève vers le Nord, un détour d'autant plus long et embarrassant que, pour la première fois depuis le déclenchement de Wacht am Rhein, le ciel s'est brièvement éclairci, suffisamment en tout cas pour permettre l'envol de quelques escadrille de chasseurs-bombardiers.
Et ce qui devait arriver arrive : repérée sur l'étroite route qui mène à Stoumont, la colonne se voit bientôt attaquée par une poignée de P-47 qui, à grands coups de bombes et de roquettes, transforment une dizaines de Panzers et d'autochenilles en autant d'amas de ferrailles... et d'obstacles supplémentaires sur la chaussée...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire