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| un des rares "faux Américains" arrêtés par la Police Militaire. Ces saboteurs étaient ensuite fusillés |
… militairement parlant, ce n’est guère, mais la rumeur de saboteurs et d'espions allemands opérant derrière le Front en uniformes américains ne tarde pas à se répandre telle une formidable traînée de poudre… et à s’amplifier au-delà de toute espérance.
Partout chez les Américains, la paranoïa s’installe : "l’ennemi", affirme-t-on, "est partout",… au point d'ailleurs qu'on le dit même sur le point d’attaquer la jolie villa d’Eisenhower pourtant située à Saint-Germain-en-Laye, soit à plus de 300 kms du Front !
A la paranoïa débridée répond bientôt l’agitation la plus extrême : sur toutes les routes, à tous les carrefours des Ardennes, des MP au bord de la crise de nerfs arrêtent soldats et véhicules et tentent de s’assurer de leur identité en posant des questions "typiquement américaines" sur le sport, la culture ou encore la géographie des États-Unis, questions dont les intéressés sont "naturellement" supposés connaître les réponses mais auxquelles ils doivent également répondre avec un accent lui aussi "typiquement américain"
L'affaire, on s'en doute, ne va pas sans quiproquo, qui peuvent mener à des arrestations et même à des échanges de coups de feu totalement injustifiés !
Mais si la traque aux "faux Américains" bat son plein, ses résultats seront loin de correspondre aux attentes, et à la hauteur des moyens déployés, puisqu’on estime à moins d’une vingtaine ceux qui seront finalement identifiés et passés par les armes (1)…
(1) Les lois de la Guerre autorisaient les belligérants à exécuter tout combattant porteur de leur uniforme
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