Le Tiger II : les mêmes qualités en mieux, les mêmes défauts... en bien pire |
L'expérience des combats aurait pourtant dû les convaincre qu'ils perdaient leur temps avec ces engins bien trop gros, trop difficiles à construire, et de surcroît impossibles à soustraire aux attaques aériennes.
Mais l’obligatoire recherche d’armes "miracle" les a hélas conduit à persévérer dans la même voie et donc à mettre en fabrication, à l'été 1944, un Tiger II - ou Koenigstiger - reprenant l'essentiel des caractéristiques de son aîné, à commencer bien sûr par son célèbre canon de 88mm, et un blindage certes plus efficace mais entraînant un surcharge pondérale encore plus conséquente : la facture atteignant cette fois les 70 tonnes sur la bascule, contre 55 au Tiger I… pourtant unanimement considéré comme trop lourd (1)
Déjà à la limite dans le Tiger I de 55 tonnes, mais aussi dans le Panther de "seulement" 45 tonnes, le moteur Maybach est à présent à l'agonie : au Front il n'est pas rare de rencontrer des Tiger II intacts mais que leurs équipages ont dû abandonner suite à un banal problème mécanique.
Utilisé par petits groupes de quatre ou cinq, ce tank parvient généralement à stopper l'ennemi, voire même à créer une brèche dans ses rangs, mais vu la disproportion des forces en présence, ce résultat n’est jamais que de courte durée, et lorsqu'arrive l'inévitable moment de battre en retraite, le Tiger II, handicapé par sa faible vitesse, sa piètre fiabilité, et sa consommation gargantuesque, devient alors une proie facile.
Au total, moins de 500 exemplaires de ce formidable tank seront produits, les derniers défendant Berlin assiégée avant de succomber eux aussi sous le simple poids du nombre...
(1) ce poids excessif empêchait notamment les Tiger d'emprunter la quasi-totalité des ponts de l'époque...
(1) ce poids excessif empêchait notamment les Tiger d'emprunter la quasi-totalité des ponts de l'époque...
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