Hermann Fegelein |
... Berlin, 28 avril 1945
En apprenant par la radio les ouvertures d'Heinrich Himmler au comte Folke Bernadotte, Adolf Hitler est abasourdi et se refuse dans un premier temps à croire que le "Fidèle Heinrich" ait pu nourrir jusqu'à l'idée de signer une paix séparée avec les Alliés occidentaux, et a fortiori de lui succéder à la tête du Reich.
Mais Bormann et Goebbels, qui depuis une décennie craignent et jalousent le Reichsführer, poussent à la barre, ce qui leur est d'autant plus facile que la désertion soudaine d'Hermann Fegelein le jour précédant est déjà de nature à éveiller les soupçons.
Hitler entre alors dans une rage folle et fait immédiatement venir l'intéressé qui, depuis son arrestation par les hommes du RSD, est demeuré enfermé dans les caves de la Chancellerie pour y cuver son alcool.
La désertion du 27 avril n'a pourtant rien à voir avec les ouvertures formulées par Himmler le 24, et les deux hommes ne se sont probablement plus parlés depuis l'anniversaire d'Hitler le 20, mais interrogé par Heinrich "Gestapo" Müller en personne, Fegelein ne peut nier avoir effectivement eu connaissance des projets de son supérieur, ce qui suffit à signer sa perte.
Une court martiale improvisée est hâtivement mise sur pieds. Toujours sous l'effet de l'alcool, Fegelein se démène, vomit, urine sous lui, hurle que personne n'a le droit de le juger puisqu'il n'est responsable que devant Himmler...
En vain : bientôt reconnu coupable il est traîné dans les jardins de la Chancellerie, et exécuté dans le dos quelques instants plus tard.
Son épouse, Gretl Braun, désormais veuve, survivra quant à elle a la guerre, et accouchera le 5 mai d'une petite fille, prénommée Eva...
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