Sturmovik au-dessus de Berlin. L'Aviation allemande a disparu du ciel |
Le 26 avril, le violent orage et les pluies torrentielles qui font taire les canons russes et éteignent certains des incendies en train de ravager la ville, offrent aux Berlinois quelques instants de répit
Bientôt, les femmes se remettent à faire la file devant les rares magasins d'alimentation encore ouverts.
Mauvaise idée : les obus ne tardent pas à retomber, projetant à nouveau des morceaux de corps humains dans toutes les directions.
Mais les rangs ainsi clairsemés se reforment aussitôt : aucune de ces femmes ne veut en effet risquer de perdre sa place dans l'interminable file d'attente, et chacune se contente donc d'enjamber stoïquement le cadavre de celle qui est tombée devant elle
"Elles restaient là comme des rocs", nota un témoin, "ces femmes qui, à une époque encore récente, se ruaient aux abris si trois avions de chasse étaient signalés au dessus du centre de l'Allemagne".
Mais si les femmes risquent constamment leur peau pour quelques grammes de pain ou de saucisson, les hommes - du moins les rares qui ont la chance de ne pas appartenir à l'armée ou à la milice - ne se dérangent vraiment que s'il y a distribution de schnaps : la volonté de survivre des unes semblant correspondre au besoin d'oublier des autres...
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