"Marche à la Mort" de prisonniers de Dachau, avril 1945 |
De 30 à 50% d'entre eux vont y trouver la mort.
L'Allemagne se désintègre de partout; les ordres n'arrivent plus aux gardiens qui ne savent plus quelle direction prendre mais comprennent au moins que la guerre est perdue et n'ignorent pas que le nouveau régime - quel qu'il soit - qui succédera au Troisième Reich ne leur sera pas favorable et risque même de les traduire en Justice pour crimes de guerre.
Dans ces conditions, la simple bon sens voudrait que les bourreaux fassent enfin preuve d'humanité, libèrent leurs captifs, cherchent par tous les moyens - et ne serait-ce que par intérêt personnel - à s'attirer leur sympathie.
Mais c'est le contraire qui se produit : dans tous les camps évacués, les détenus trop faibles pour marcher sont abandonnés à leur sort, ou carrément abattus sur place, et les autres continuellement poussés droit devant eux, jour après jour, dans ces marches qui, souvent, ne les conduisent nulle part sinon à la tombe...
Rien n'est jamais plus désespérant que la nature humaine...
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