Hitler, en 1945 : l'ombre de lui-même... |
... mais même s'il n'est plus que l'ombre de lui-même, Hitler n'a nullement l'intention d'abdiquer et d’épargner ainsi des souffrances à son peuple : le 19 mars, il a d’ailleurs repris à son compte la logique russe de la "terre brûlée".
Le matin, Albert Speer, Ministre de l'Armement, avait pourtant tenté de le persuader de ne pas ordonner la destruction des ponts et autres infrastructures vitales, attendu que cette destruction "éliminerait toute possibilité de survie ultérieure du peuple allemand".
"Si la guerre est perdue", lui a rétorqué Hitler, "le peuple lui aussi sera perdu et il n'est pas nécessaire de se préoccuper de ses moyens de survie élémentaires. Au contraire, il est mieux pour nous de les détruire. Car la nation s'est montrée faible et l'avenir appartient entièrement au vigoureux peuple de l'Est. Il ne restera, en tout cas, après la bataille, que les incapables, car les bons seront morts"
Après cette entrevue, Speer s’est rendu dans la Ruhr, pour essayer de convaincre le maréchal Model de ne pas détruire tout le système ferroviaire allemand. Et c'est là qu'il a reçu, le lendemain, les ordres personnels du Führer quant à l'avenir de l'Allemagne : tous les moyens de communication, tous les moyens de transport, toutes les installations industrielles doivent être détruites immédiatement sur l'ensemble du territoire allemand (!)
Et Speer d’apprendre qu’il est lui-même relevé de ses fonctions et que tous les ordres de préservation qu'il a donnés jusque là, doivent être annulés sur-le-champ.
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