Auschwitz : triage de bagages de Juifs : rien ne se perd, tout se récupère... |
Mais comme l’évacuation par les chambres à gaz ne constitue au bout du compte que la forme la plus radicale de l’émigration forcée pratiquée depuis 1933, ce sont donc les Juifs eux-mêmes qui sont, une fois de plus, appelés à en régler la note !
Ainsi, dès leur arrivée au camp, tous leurs biens personnels sont saisis et réputés appartenir au Reich : les bijoux et l'argent bien sûr, mais aussi les vêtements qui sont transformés en chiffons ou, après avoir été triés et nettoyés, redistribués à des organisations caritatives allemandes, comme le Secours d’Hiver.
Arrachées sur les cadavres, les alliances et dents en or sont quant à elles expédiées à Berlin et confiées à la Reichsbank qui, avec tout l'or également volé dans banques centrales des pays conquis, les refond en lingots, lesquels sont ensuite échangés en Suisse contre les précieuses devises étrangères qui permettent de continuer à acheter, dans les pays neutres, le wolfram, le bauxite, le manganèse, mais aussi le minerai de fer suédois ou encore les canons antiaériens suisses dont l'Allemagne a besoin pour son effort de guerre.
Et comme rien ne doit se perdre, même les cheveux des femmes sont récupérés pour être transformés en feutre industriel, ou en pantoufles...
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