Juifs hongrois à Auschwitz, les hommes sont séparés des femme et des enfants |
Mais pour agréable soit-il pour ceux qui en bénéficient, ce sursis n’est pas prévu pour durer longtemps : dès le 18 mai 1942, dans une lettre adressée au chef de la police de Riga, Heinrich "Gestapo" Müller souligne ainsi que, selon les propres ordres du Reichsführer, si "les Juifs et Juives âgés de 16 à 32 ans et qui sont capables de travailler doivent être exclus des "mesures spéciales"" (sic), cette protection ne vaut cependant que "jusqu’à nouvel avis" (1)
Et encore la dite protection demeure-t-elle malgré tout soumise à l’arbitraire - pour ne pas dire aux caprices - des responsables et autres kapos locaux
"Nous allions travailler à construire des routes sous la surveillance des kapos et des SS", déclarera ainsi le détenu Otto Pressburger. "Il y avait un Juif de notre ville, un homme grand et fort, issu d'une famille riche. Le kapo a repéré ses dents en or et lui a demandé de les lui donner. Il a répondu qu'il ne pouvait pas faire ça, mais le kapo a insisté (...) Il a pris la pelle et lui en a flanqué deux coups sur la tête jusqu'à ce qu'il s'effondre. Le kapo l'a retourné et lui a mis la pelle sur la gorge avant de monter dessus. Il lui a brisé le coup et s'est servi de la pelle pour lui faire sauter les dents.
Non loin de là, se trouvait un autre Juif qui a demandé au kapo comment il pouvait faire une chose pareille. Le kapo s'est approché en lui disant qu'il allait le lui montrer. Et il l'a tué de la même façon. (...) Ce soir-là, nous avons dû rapporter douze cadavres aux baraques"
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